King David

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Du haut de ces 12 ans, David n’est qu’un gamin. Mais il est agile et rapide. Un pick pocket vole le sac d’une belle dame, David lui refait le portrait, puis rend le sac. David a un autre talent, la musique. Il joue de la gratte comme un dieu. Un jour, Saul, le parrain de la mafia new yorkaise, a une rage de dents monstrueuse. Son médecin est impuissant ? Tant pis, il le bute. Un anesthésiste ? Idem. Tous ceux qui passent dans son bureau doivent soulager son mal, sans quoi ils ressortiront les pieds devants. David y parviendra. Un solo de guitare digne de Jimmy Hendrix et Saul en oublie sa rage. L’histoire du Roi David commence. Celle d’un petit caïd qui tuera le Goliath, ennemi de Saul, qui gravira les échelons, conquérra la fille du parrain, un homme à qui tout réussit, un peu trop justement.

« King David » est la rage d’un gosse qui désire sortir du lot. Doué pour tout, il devient le premier lieutenant du parrain de la mafia new-yorkaise et tue sans limites. C’est aussi l’histoire d’un adolescent qui deviendra un homme, puis se lassera de ces tueries. Mais comme vous le savez, on ne se sépare pas de la mafia, soit on en devient un parrain, soit on vous retrouve un beau matin, dans le coffre d’une bagnole, la gorge tranchée. « King David », c’est aussi une relecture de la Bible. Bethsabée, Urie, Absalom, on retrouve tous les noms des héros qui ont fait l’histoire du Roi David. New York devient la nouvelle terre à conquérir et la mafia régit le royaume. Vous aurez droit au légendaire combat contre Goliath, rythmé par le trait aiguisé de Guillaume Singelin. Une maîtrise de la narration graphique et un style qui égalent le talent d’un De Crécy. Même si parfois, j’ai eu du mal à différencier certains personnages.

Un point d’ailleurs concernant la clarté du propos. Si j’ai pris un réel plaisir à me replonger dans des ambiances telles que « GTA », « Casino », « Les Affranchis », l’histoire m’a perdu à partir du moment où le héros se marie puis se remarie. Plein de noms, pleins de flash-back, des scènes quelques peu répétitives. Un peu comme dans « Usual Suspects ». Maintenant, c’est le propre de ces grandes sagas mafieuses. Tous ses clans qui s’entretuent, tous ces noms. Nous sommes bien dans l’esprit des films de gangsters. A vous d’apprécier.

Titre : King David

Scénarios : OZANAM Antoine

Dessins : SINGELIN Guillaume

Editeur : KSTR

Parution : 28 mai 2008

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