Dernière flèche (La)

Printemps 1212, Diane de Loxley monte à Londres. Elle a 15 ans, est noble… Tout de suite on sent qu’elle ne se réjouit pas : elle n’est pas une de ces filles superficielles qui préfèrent toilettes et bijoux. Elle est la fille du mythique Robin des Bois et son « bijou » préféré est un art à flèches.

Logée avec son père chez un ancien compagnon de Sherwood, Will le Rouge, Diane découvre le Londres avec ses petits cousins et le Londres mystérieux avec le Roi des mendiants : Tredekeiles.

Laissant Robin se faire du mauvais sang comme tout père, Diane s’allie même au shérif de Nottingham pour lutter contre les célèbres corbeaux de Londres.

Car les vrais maîtres mal intentionnés de la cité sont bien les hôtes de la tour de Londres.

Et Diane devra aussi retrouver son père, l’homme hanté par Marianne et par la forêt de Sherwood.

Surprenant, je dirai. D’abord le Londres de l’époque et les mystères sont plutôt réussis : on plonge dedans sans réserve.

Arrive la touche complètement fofolle et fantastique : le personnage inattendu : la Forêt de Sherwood. Mais là, je laisse le mystère !

Robin n’est plus un héros mais une pâle image, c’est sa fille qui prend la relève pour nous guider dans une sorte de rêve éveillé.

On comprend à la fin pourquoi ce livre porte son titre. J’apprécie que Jérôme Noirez n’ait pas glissé dans la facilité du langage médiéval. Même si cela renforce parfois l’authenticité, cela ralentit fort le récit.

L’humour côtoie la noirceur, Londres respire comme un être et ne sont pas forcément bons ceux que l’on pensait.

Parce que le détail m’a séduite, je souligne la présentation des chapitres, avec quelques branches de lierre accrochées.

Un bon moment qui dévie ce qu’il faut dans l’Imaginaire.

www.ladernierfleche.com

La dernière flèche par Jérôme Noirez, illustré par Didier Graffet, Mango