Maison des derviches (La)

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La Maison des derviches

La Turquie a fait son entrée dans la Communauté européenne en 2012. Les technologies les plus modernes gouvernent Istanbul, dans laquelle les destins se font et se défont à un rythme soutenu. Adnan est trader pour la société Özer mais il a mis au point, avec trois complices, une arnaque au gaz portant sur plusieurs millions. Il lui manque pourtant l’élément principal pour lancer son opération : l’argent.

Can est un jeune garçon dont le cœur peut lâcher en cas de bruit trop intense. Pourtant, grâce à ses bots, il surveille tous les habitants de son quartier. Quand un attentat touche une rame de tramway, ses bots sont les premiers sur les lieux du drame. Le petit garçon va alors découvrir des choses qu’il n’est pas dans l’intérêt d’un enfant de neuf ans de connaître. Son intelligence va être mise à rude épreuve mais sa survie en dépend.

Le roman de Ian Mc Donald commence avec un foisonnement de personnages, d’histoires, rappelant la vie bouillonnante d’Istanbul, sa circulation improbable et son bruit incessant. Difficile à suivre initialement, le lecteur s’habitue à jongler avec tous ces destins qui finiront par se rejoindre, même si c’est lors du dernier chapitre pour certains. Le rythme du récit est soutenu par le changement rapide de héros et une histoire concentrée puisqu’elle se déroule sur cinq journées seulement.

L’auteur plonge le lecteur dans une ville unique, et les éléments historiques de la société turque servent habilement de support à un récit solide et très bien mené. Ian McDonald extrapole les excès de la société du futur, les exploitations potentielles des nanotechnologies et les nouvelles formes de terrorismes. Les héros sont humains et fragiles, avec leurs passions et leurs faiblesses, leur aveuglement. Un très bon récit.

La maison des derviches de Ian McDonald, traduit par Jean-Pierre Pugi, illustré par Clément Chassagnard, aux éditions Lunes d’Encre.

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