Gaïa
Alexandre Grant est un homme d’affaires qui a réussi, alliant à son sens des affaires une volonté sans faille et des capacités intellectuelles élevées. Ses sociétés développent principalement des OGM et son dernier projet concerne l’implantation d’une structure au Brésil. De nombreux incidents l’obligent à se rendre sur place, négligeant encore une fois l’anniversaire de sa fille. Malgré les opposants écologistes, Grant reprend les choses en main et repart satisfait de la tournure des choses.
Pourtant la planète est sujette à des phénomènes étranges, comme le dysfonctionnement des satellites de communication ou les pannes des installations électriques. Lors d’un voyage en jet privé pour Paris, l’avion de Grant est détourné par l’armée française vers une base militaire secrète. Il apprend alors qu’il est peut être porteur d’une maladie dangereuse contractée au Brésil et doit être placé en observation.
Le début du roman fait penser à Mia et le Migou, ce dessin animé où une petite fille lutte pour préserver l’arbre qui donne la vie à la terre. Mais rapidement, ce n’est plus l’homme qui est l’agresseur, mais une Nature qui reprend ses droits et dans laquelle les hommes doivent survivre. La structure du texte, présenté comme un flashback dans sa première moitié, limite beaucoup l’aspect sensationnel et spectaculaire de cette première moitié du roman.
Malgré cette prévisibilité, le récit est bien mené et l’action se révèle trépidante. On peut regretter, comme souvent dans cette configuration, que les militaires d’élite et surentraînés meurent à foison alors que les scientifiques échappent à tout dommage. La fin est originale et le rythme du roman fait immanquablement penser à un film d’action. Une réflexion intéressante sur l’aspect écologique de la civilisation, même si la solution de Y. Monget est extrême.
Interview ici
Gaïa, de Yannick Monget, illustré par Yannick Monget, aux éditions Bragelonne