Chant d'Ekhirit (Le)
Les années 2020 voient les grandes puissances à couteaux tirés alors qu’un réseau mondial de criminels s’est développé. Le Triple W tient en échec Interpol et toutes les polices du monde depuis des années grâce à sa maîtrise des réseaux informatiques. Un jour, la petite Maya est enlevée par l’organisation et disparaît dans un ignoble enfer. Si ses parents peinent à faire leur deuil, son frère Jon, qui se sent coupable de son enlèvement, décide de tout faire pour la retrouver.
Outre la description d’une société devenue repoussante, le récit s’attache à suivre la volonté sans faille, non pas de justice, mais de vengeance du héros. Si son combat est noble, Jon emploie tous les moyens pour parvenir à ses fins, même ceux de ses ennemis. Le jeune homme y perd il son âme ? Un débat ancien que l’auteur ne tranche pas ici, qui est également illustré par la vision (plus directe et américaine) de Graham Masterton dans Rituel de Chair.
Prenant, intense, Le Chant d’Ekhirit est une novella qui ne peut se lire que d’une traite, lançant le lecteur sur les traces de Jon à la recherche de sa soeur. Telle une énigme policière, l’intrigue déploie mystère et suspense pour s’achever sur un dernier rebondissement difficile à anticiper. Un très beau récit.
Le Chant d’Ekhirit par Olivier May, couverture : Zariel, Griffe d’Encre