Rituel de chair
Charlie Mc Lean parcourt les Etats-Unis pour le compte du guide Maria et fait la tournée des restaurants. Son trajet en cours est particulier car il est accompagné de son fils Martin, un adolescent qu’il emmène pour la première fois et qu’il n’a jamais réellement connu avant son divorce. Charlie voit dans ce voyage une occasion unique de se rapprocher de son fils.
Charlie et Martin arrivent ainsi à Allen’s Corners, petite ville sans charme. Charlie entends parler d’un nouveau restaurant très sélect, le Reposoir, et il décide qu’il doit y manger. Mais l’accès au restaurant est très protégé, et l’attitude des habitants devient rapidement inamicale. Charlie insiste mais Martin disparaît lors d’une étrange nuit. Dès lors Charlie va tout faire pour le retrouver.
Rituel de chair permet à la fois de découvrir une secte sulfureuse et toute puissante, mais aussi de suivre le combat d’un homme pour arracher son fils à un groupe pervers et dégénéré. Le héros est un homme assez ordinaire, qui refuse de se résigner devant l’adversité, et se révolte devant l’inaction de la police et l’impuissance de la justice. Un combat total et âpre.
Les scènes d’horreur sont rares, mais puissantes et intenses, comme toujours chez Graham Masterton. L’impact de ces passages est d’autant plus important que le récit se déroule dans une Amérique banale et quotidienne, plongeant le lecteur dans un drame qui pourrait lui arriver. Le final, véritable deus ex machina, apparaît alors comme décalé, inadapté, et se révèle la principale faiblesse du roman.
Rituel de chair de Graham Masterton, traducteur : Jean-Daniel Brèque, couverture : Anne-Claire Payet, Milady