Guerriers de la nuit Intégrale (Les)

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Riche idée de la part des éditions Bragelonne de rassembler les trois opus des guerriers de la nuit en un seul volume.

C’est vrai, il est un peu lourd, mais un peu de musculation n’a jamais fait de tort à personne.

Moi qui a abordé Masterton un peu à rebours, j’ai été agréablement surpris de découvrir cette trilogie après des romans tels que « Sang impur » et « Le maître de mensonges » qui, je l’avoue, ne sont pas à mettre dans toutes les mains tant l’horreur à l’état pur s’étale sur pas mal de pages.

Et je l’avoue aussi, à mon grand ravissement. C’est mon côté un peu craspec à la sauce « saw » et toutes ces descendances.

Un groupe de personnes, qui n’ont en apparence aucune raison de se rencontrer ni de se côtoyer à plus longue échéance, se trouve mêlé à une affaire qui au départ paraît simple.

Une morte sur la plage. Sordide, mais malheureusement banal.

Plus surprenantes, ces anguilles qui lui ont rongé les entrailles.

Sur cette scène, nos héros d’une banalité déconcertante se découvrent alors des pouvoirs inimaginables.

Épaulés par ce que je qualifierais d’un ange, ils vont apprendre à maîtriser leurs pouvoirs et aussi leurs peurs, car ce qui les unit et bel est bien le combat contre les forces du mal.

Ici, en l’occurrence un Démon qui se reproduit dans la réalité pour attaquer en force dans les rêves de ses victimes.

Nos héros, ces guerriers de la nuit vont devoir pénétrer au cœur même des rêves et des cauchemars que nous avons toutes et tous.

Le sérieux avantage avec Masterton est que l’on sait tout de suite à quoi s’en tenir.

Non pas qu’il soit sans surprise, mais plutôt qu’il décide dès le début de son roman de nous empoigner par le col de chemise et de nous emmener où bon lui semble. Nous faire découvrir son univers fantasmagorique sans nous laisser un moment pour souffler ou encore de nous reposer.

Il ne nous laisse même pas un chapitre qui serait délibérément « creux ».

Un chapitre qui serait l’œil du cyclone, la ligne droite d’un grand huit. Un répit mérité avant le grand plongeon.

Non, Masterton n’est pas de ces conteurs.

Il ne nous donne pas la main pour nous faire visiter son royaume peuplé de créatures toutes plus terrifiantes les unes que les autres.

Il a choisi de nous agripper et de nous menotter à son wagon.

Et quel wagon !

Pas celui qui déambule tranquillement dans un dédale de monstres à deux sous.

Que nenni mes amis !

Un wagon qui s’élance comme une balle de fusil et qui ne s’arrêtera qu’une fois qu’il se sera écrasé sur le mot « fin ».

Et là, à cet instant précis, on a la vague impression d’être libéré d’une emprise maléfique.

On cogite.

Masterton est tellement convaincant et convaincu que l’on en vient à se demander :

Tes guerriers de la nuit, rassure-moi, ce n’est pas vrai ? Hein ?

L’unique réponse que vous donnera notre cher Graham est tout simplement d’entamer le second volet de cette formidable trilogie des guerriers de la nuit.

On hésite, on hésite comme devant un manège à sensations.

On se dit : aussi bien, ce n’est qu’une histoire.

Et on tourne la première page.

Graham le savait.

Il savait très bien que l’on allait tourner cette page et il attendait patiemment, sirotant un excellent whisky des highlands.

Allez, je vous laisse avec notre hôte et n’oubliez pas, dans l’univers de Masterton, personne ne vous entendra crier.

Les guerriers de la nuit par Graham Masterton, traduction de François TRUCHAUD et illustration de Vincent CHONG, éditions Bragelonne

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Commentaires

Perso, le tome1 m’a un peu déçu, mais les suivants sont beaucoup mieux. Dans le troisième Masterton montre une autre personnalité de l’auteur avec une psychologie du personnage principal bien travaillée.