Portrait du mal (Le)

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Ouvrir un Masterton, c’est comme ouvrir le Necronomicon. On n’y trouvera que frayeurs, ténèbres et une ambiance de plomb.

Les ingrédients parfaits de la trouille bleue. Celle qui nous fait ouvrir un œil au beau milieu de la nuit lorsque le vent fait bruisser les feuillages d’un arbre.

En Europe, une série de meurtres plutôt horribles.

Les victimes sont littéralement dépouillées de leur peau.

Lorsque les meurtres traversent l’Atlantique pour se perpétrer dans un comté jusqu’ici tranquille, la tension monte et la police est sur les dents.

Les enquêtes conjointes convergent vers cette maison délabrée.

Qu’y a-t-il derrière ces cloisons en piteux état ?

La réponse est bien plus horrible que l’on ne peut l’imaginer.

Masterton, c’est Masterton !

Sa griffe se reconnaît entre mille. Son style avec ses détails sordides, ses scènes sexuelles très osées ne changent pas.

Il s’améliore, se bonifie comme du bon vin, mais il ne change pas.

Ses romans, par contre, donnent l’impression d’avoir un scénario simple, voire simpliste.

Qu’il fait tout pour nous amener scènes gores sur scènes torrides.

Penser cela serait se tromper lourdement sur Masterton.

Il réinvente sans cesse le genre et sa façon de nous emmener dans cet enfer qu’il a créé de toutes pièces.

On croit le dénouement proche, que l’étreinte de la peur se desserre un peu, et bien non !

Masterton se fait un malin plaisir de nous rappeler que nous ne sommes pas encore au terme de ce cauchemar.

Je me suis surpris à fermer un œil pour ne pas lire la suite.

Comme lorsqu’on regarde un film bien flippant, on ferme les yeux pour ne garder que le son.

J’espérais que quelque chose me libère de cela : une sonnerie de téléphone, une panne d’éclairage, que sais-je ?

Le pire dans tout cela, j’adore ça !

Mais je suis persuadé que je ne suis pas le seul.

N’est-ce pas ?

Le portrait du mal de Graham Masterton, traduction de François TRUCHAUD, illustration de Sarry LONG, Milady

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