Voyage de Haviland Tuf (Le)
Ma seule incursion dans l’univers de George R.R. Martin a été le premier tome du trône de fer, que j’ai rapidement abandonné. Mais j’avais envie de revenir vers cet auteur à travers un livre de science-fiction et pas de fantasy.
Voilà un livre qui nous présente un héros aux antipodes des stéréotypes habituels. Haviland Tuf est tout sauf le héros qu’on attendait. Honnête marchand à l’embonpoint prononcé, de grande stature, est un marchand qui ne roule pas sur l’or, mais qui adore les chats. Un jour, il s’associe à quelques aventuriers pour récupérer l’Arche, un vaisseau à germes de bio-guerre, un immense vaisseau de plusieurs kilomètres laissé à l’abandon. Mais les intentions des autres sont purement égoïstes et matérialistes à tel point qu’ils s’entretuent, laissant Haviland Tuf comme seul bénéficiaire de ce grand vaisseau.
Au fil des chapitres, qui étaient à l’origine des nouvelles, on suit Haviland Tuf qui va de monde en monde, attirant souvent la convoitise des autres. Car l’Arche recèle des technologies et des armes qui ne laissent personne indifférent, surtout ceux qui veulent prendre le pouvoir.
Haviland Tuf va devoir composer avec les différents gouvernements qui l’aideront à réparer son vaisseau ou demanderont son assistance. On est étonné de voir avec quelle roublardise Haviland Tuf va se sortir de situations rocambolesques. Le personnage est retord, mais aussi toujours honnête. Le livre ne manque pas d’humour. Un humour caustique parfois digne des cartoons hollywoodiens des années 40.
C’est un space opera original, qui mériterait d’être plus long, car chaque chapitre nous fait rencontrer un nouveau monde. On peut juste reprocher à George R.R. Martin lef ait qu’on remarque trop facilement qu’il s’agit de nouvelles mises bout à bout.
Ceci dit, c’est un agréable space opera qui délasse et sort un peu des sentiers battus du genre.
Le voyage de Haviland Tuf, George R.R. Martin, traduction de Alain ROBERT, cuverture de Fred SORRENTINO, J’ai lu, 446 pages, 2009