Littérature

François Darnaudet est déjà un ancien dans le monde de l’Imaginaire. Un ancien certes, mais il n’a pas beaucoup publié, malheureusement. Ce « Château d’alcool » prouve que François Darnaudet devrait écrire plus tant le plaisir de la lecture est présent…

Disons-le tout net : cette anthologie ne se limite aucunement à l’évolution du travail, ou plutôt de l’emploi, mais vise toutes les transformations possibles de la société, toutes les formes d’utopies ou de dystopies (y a-t-il vraiment différence entre les deux mots, quelle utopie ne possède pas assez d’aspects négatifs, de « côtés sombres », pour être aussi une dystopie, et quelle dystopie ne conserve pas une lueur d’espoir, que ce soit dans sa chute ou dans son évolution ?).  

Gustave Flicman, jeune policier, est chargé de découvrir qui vole les pizzas. Le voilà embarqué dans une enquête qui implique des lutins tandis que la police arrête un pauvre SDF parce qu’il a une enclume et un chapeau vert pointu. C’est ainsi que Gustave va découvrir l’Université d’Onirie et un professeur en lutinologie… J’adore ! J’adore le côté loufoque, l’humour à divers degrés… Déjà, ayant interviewé Renaud Marhic, je retrouve son côté un peu anti-société de consommation, avec l’apparition invasive mais moqueuse de la pub partout. Même si on ne l’y attendait pas, à ce tournant…

Aéroport de Fort Worth, Dallas. Deux voyageurs essoufflés viennent de rater leur vol pour Paris et se le reprochent mutuellement : Enzo Meazza, un criminel en col blanc tout juste sorti de prison, et Janet Livingston-Pierce, ingénieur en déplacement professionnel. L’avion explose quelques secondes après son décollage... A peine remis du choc, ils sont pris pour cible par des hommes armés. Pourquoi en ont-ils après eux ? Leur commanditaire serait-il le mystérieux Griffon traqué par le FBI depuis des années ? Une seule certitude : Janet et Enzo n’auraient jamais dû se rencontrer.