After Anna

Après un départ paraissant tranquille avec un état des lieux discret, mais efficace, ce thriller haletant s’accélère subitement.

Ensuite, il ne vous lâche plus. De bout en bout, ce roman m’a emmené dans un dédale où je me sentais non pas perdu, mais contraint de suivre l’idée directrice.

Pour le scénario, difficile de vous proposer quelque chose de concret sans dévoiler un ersatz de l’intrigue.

Un petit conseil, laissez-vous emporter par ce roman doté d’une histoire bien tordue.

Évitez même le quatrième de couverture qui, pour moi, est déjà trop chargé et flirte avec le spoiler.

L’auteur m’a ouvert les portes de son style paraissant simple au premier abord. En fin de compte, il est maître d’un genre particulier. Un de ceux dont je n’ai pas l’habitude de côtoyer.

L’auteur parvient sans aucune peine à faire vivre le déroulement de l’intrigue avec les yeux des principaux belligérants. Comme si une caméra filmait au travers de leurs yeux. Le gentil, le méchant et bien entendu ceux qui sont entre-deux, les empêcheurs de tourner en rond.

Embêtants à souhait. On ne sait jamais sur quel pied danser les concernant.

Ce que j’ai retenu de cet excellent thriller ? Ne jamais se fier aux apparences.

Comment faire pour détruire une vie ? Fabriquer rumeurs et préjugés. Très efficace, pas onéreux et difficile, voire impossible de culpabiliser quelqu’un. De mettre un nom sur le coupable.

Ce livre aux multiples facettes tourne autour de cette idéologie de faire le mal et tous les moyens sont bons.

Lake Alex, After Anna, Pygmalion, traduit par Thibaud Eliroff, 395 p., 18 euros, 978-2-7564-2009-7