Labbé Denis 02

Auteur / Scénariste: 

©photo : Marc Bailly

 

• Auteur édité

• Nationalité : Français

• Biographie

Denis Labbé est professeur de français au lycée Jessé-de-Forest à Avesnes-sur-Helpe depuis 1999. Il est également directeur de collection, traducteur, essayiste et anthologiste.

Il est l’auteur d’une dizaine de romans (Éditions du Chat Noir, Séma éditions, Syros, Le Petit Caveau, Lune Écarlate, Elenya éditions, Rebelles…), de cinq recueils de nouvelles, cinq recueils de poèmes et d’une quinzaine d’essais et d’ouvrages parascolaires (Belin, Ellipses, Hachette...), ainsi que plus de cent-vingt articles sur la littérature dans des revues universitaires ou professionnelles.

 

Bonjour à vous ! Et merci de prendre de votre temps pour répondre à mes questions. Vous semblez adorer la littérature imaginaire, pourriez-vous nous dire pourquoi ?

Je parlerais plutôt des littératures de l’Imaginaire, ce qui regroupe le fantastique, le merveilleux et la fantasy, ainsi que la science-fiction. Vous expliquer pour quelles raisons est très difficile. Je pense avoir été nourri au fantastique par les histoires que me racontait mon grand-père. De plus, ces genres ou courants permettent une grande liberté d’écriture.

 

Est-ce que vous lisez autant que vous écrivez ? Quels sont vos ouvrages préférés ?

En ce moment, je n’ai plus trop le temps de lire des romans, parce que je dévore des livres d’art, d’histoire, de techniques, ainsi que des magazines spécialisés, voire des écrits universitaires pour alimenter mes romans et mes nouvelles. Sinon, je lis de tout et pas seulement des romans appartenant aux genres cités plus haut.

 

Où trouvez-vous votre inspiration ?

Partout. J’ai la chance d’être enseignant, et je dois dire que je m’inspire beaucoup de mes élèves pour construire mes personnages. Sinon, des livres d’art, des lectures, un film, une publicité, tout peut m’inspirer. Expliquer comment vient l’inspiration, c’est essayer d’expliquer la naissance de la vie sur Terre. C’est une alliance complexe de différents facteurs.

 

Qu’est-ce qui a déclenché votre passion pour le monde de l’écriture et l’édition ?

L’écriture m’est tombée dessus à l’âge de quatorze ans. Le déménagement dans une autre région m’a conduit à extérioriser mes angoisses dans des poèmes. L’édition n’est arrivée que bien après. Mon premier texte publié était un poème pour un concours. Ensuite sont venues des nouvelles. Et un jour, j’ai découvert qu’on pouvait être payé pour sa passion.

 

Comment vous êtes-vous senti après la publication de vos premiers textes ? Comment vous sentez-vous aujourd’hui à l’idée d’être devenu un écrivain avec un vaste panel de romans édités ?

La première fois que j’ai vu mon nom dans un livre, j’étais comme un fou. J’étais jeune. Mais je suis toujours heureux de voir se concrétiser l’un de mes textes. Je suis comme un parent voyant son enfant naître. Je suis d’ailleurs toujours angoissé avant parution. Et en attendant les avis de mes lecteurs. Plus j’avance et plus je suis exigeant, donc plus je suis angoissé.

 

Quel est votre salon littéraire préféré ?

J’aime tous les salons qui respectent les auteurs et les lecteurs. J’ai un faible pour Trolls et Légendes, Mons’ Livre, Paris Fantastique, le Valjoly’maginaire, les Halliénales ou La Fête du livre jeunesse de Maubeuge. Le salon n’a pas besoin d’être grand, je souhaite simplement m’y sentir bien. Il existe des salons qui se moquent des auteurs. Nous ne sommes pas des bêtes de foire, mais des artistes, avec lesquels il faut se montrer correct. J’ai le nom de plusieurs salons qui se moquent profondément des auteurs et dont les organisateurs ne pensent qu’à eux.

 

Pourriez-vous nous expliquer comment se déroule votre quotidien ? On dit souvent que les auteurs ont deux vies. Est-ce le cas pour vous ? Si oui, comment parvenez-vous à tout gérer ?

J’ai quatre vies… Je suis enseignant, écrivain, directeur de collection et critique métal pour un site. Je compartimente mes vies. Enfin, pas totalement. J’écris lors de mes heures gagnées et notamment durant les vacances. Je m’octroie des plages d’écriture à des heures plus ou moins régulières. C’est surtout les routines que j’installe qui sont importantes : mon ordinateur, ma musique au casque, le coin de table du salon et mes ouvrages de référence autour de moi. Je suis un grand fainéant, donc un gros travailleur. Je suis capable d’abattre énormément de travail en peu de temps, que ce soit pour corriger mes copies ou écrire des livres. Donc, lorsque je m’y mets, j’écris beaucoup.

 

Pour quel auteur avez-vous de l’admiration ?

La liste serait immense. Je n’admire pas que des auteurs de l’Imaginaire. Cela va de Jack London à Murakami Haruki, de Montesquieu à Paul Éluard, de Lovecraft à Jasper Fforde, de JM Coetzee à Beaumarchais, de Poe à Philip K. Dick, de Cormac McCarthy à Théophile Gautier... En fait, il existe des dizaines d’auteurs que j’admire et des centaines de romans que j’aurais aimé écrire.

 

D’après votre expérience, quelle est votre vision du monde de l’édition ?

Il est très contrasté. Il existe des éditeurs sérieux, passionnés, honnêtes, qui aiment ce qu’ils font, qui travaillent avec leurs auteurs et qui vont à la découverte de nouveaux talents. Et puis, il existe des voleurs, des ignares, des abrutis, des gens qui se regardent le nombril et qui cherchent à gagner de l’argent. Et ce n’est pas une distinction entre petits et grands éditeurs. Le monde de l’édition ressemble à la société. Il est contrasté.

Type: