Blaguàparts

Auteur / Scénariste: 
Illustrateur / Dessinateur: 

Les blaguàparts sont au nombre de seize, seize nouvelles au ton ironique et caustique. Les récits sont résolument tournés vers la science-fiction et les voyages spatiaux sont aussi fréquents que les extras-terrestres.


Blaguàparts

Les figures emblématiques du recueil sont constituées par les membres d’un commando d’élite dont la mission est d’intervenir dans les situations désespérées. Quatre récits sont dédiés aux œuvres de ces cinq hommes, qui sont loin de ressembler à l’image populaire du héros des temps futurs : bedonnants ou vicieux, violents ou désaxés, ils sont aussi dangereux pour ceux qu’ils aident que pour ceux qu’ils combattent.

Humour noir et cynisme sont au rendez-vous de ces histoires qui décrivent par exemple la destruction d’une colonie de vacances, ou bien encore la fin des membres du commando sur une planète horrifiante. L’auteur développe des écrits grinçants mettant en scène de tristes héros..

Pour Don Lorenjy la réalité est étrange et cache des complots au plus haut niveau de l’Etat, ce qui peut entraîner la destruction d’autres organes du même gouvernement. Une schizophrénie bien menée dans Disapparitions, mais dont le final souffre de l’ignorance dans laquelle le lecteur est laissée sur la nature des événements. Plus gigantesque encore, le complot qu’un pauvre scientifique met à jour lorsqu’il découvre une molécule inédite. Dans Libéré sans délai, c’est bien la totalité de l’humanité qui se voit trompée, peut-être pour son propre bien.

La société du futur ne sera pas forcément meilleure pour l’auteur qui développe dans Ne le dites pas aux enfants une société où les couples désirant avoir un enfant doivent faire la preuve de leur capacité psychiques et financières à élever le bébé. Une gestion administrative excessive qui n’est pas sans causer quelques désagréments... sanglants.

Aliens Vs Gladiator prend en ligne de mire la soi-disant supériorité humaine instinctive qui pousse l’homme à monter sur ses ergots en bombant fièrement le torse alors qu’il n’a rien compris à la situation. Une nouvelle bien menée à la chute réussie qui tourne l’homme et sa fierté en ridicule.

On sent dans les récits de Don Lorenjy un entrain, une envie de partager les joies de la vie mais sans aucune naïveté. L’auteur ne se laisse pas abuser par la piètre qualité de ses héros ou la réelle valeur des qualités morales de ses semblables et nombre de ses visions sont noires. Son imagination s’appuie sur un style de discours proche du langage parlé, ce qui favorise la proximité avec le lecteur et produit des textes qui divertissent, sans manquer de faire grincer les dents.

A noter que sous son vrai nom (Laurent Gidon), Don Lorenjy a publié Djeeb le Chanceur.

Blaguàparts par Don Lorenjy, couverture de Zariel, Griffe d’Encre

Type: