LIVYNS Fréderic 01
Tu fais partie de l’école belge de l’étrange, ton fantastique est viscéral, sombre. Tu écris aussi bien des nouvelles que des romans. Alors Frédéric, qui es-tu ?
Je suis né en Belgique le 2 juin 1970 dans la ville de Tournai. Je suis quelqu’un d’ordinaire qui adore raconter des histoires de monstres et de fantastique. Je vis actuellement près de la frontière française avec mon épouse et mes enfants.
A quel âge as-tu commencé à écrire ?
J’ai commencé vers l’âge de 12 ans.
Te souviens-tu encore de tes premiers textes ? Que sont-ils devenus ?
Mon premier texte n’avait absolument rien de fantastique. Dans tous les sens du terme étant donné mon jeune âge LOL. C’était un poème qui s’appelait « Ode au canal ». Près de la maison de mes parents, il y avait le canal au bord duquel j’adorais aller m’asseoir. Je pouvais y passer des heures en été, au calme, à bouquiner.
Ces textes ont malheureusement disparu suite à un événement de ma vie sur lequel je n’aime pas trop m’épancher.
As-tu un rituel pour écrire ?
Rien de spécial si ce n’est fumer beaucoup trop durant mes phases de réflexion lorsque je butte sur un passage…
Pourquoi l’écriture ?
La question ne s’est jamais véritablement posée. J’ai toujours écrit. Cela s’est imposé à moins de manière spontanée. A 12 ans, j’écrivais déjà des petits textes mais ils n’avaient pas tous d’orientation vers le fantastique. Peut-être était-ce inconsciemment une façon de m’exprimer, ce qui m’était impossible dans le cercle familial de par des parents peu à l’écoute et le fait d’être enfant unique.
J’ai lu, toujours vers l’âge de 12 ans, deux ouvrages qui ont radicalement changé ma vie. Il s’agit de « Catacombes » de Serge Brussolo et, surtout, de « Le Djinn » de Graham Masterton. Moi qui jusque-là lisais principalement de l’aventure au travers des Bob Morane ou de la science-fiction grâce aux romans de la mythique collection Anticipation des éditions Fleuve Noir, j’ ai eu une véritable révélation pour le genre. A ce moment précis, je me suis dit : « C’est cela que je veux faire ».
Tu as d’abord écris sous pseudonyme, pourquoi avoir choisi cette voie, et pourquoi avoir repris ton nom ? N’as-tu pas peur d’égarer ton lectorat ?
J’ai écrit sous pseudonyme un peu par lâcheté. Le fait d’être jugé par rapport à mes écrits m’effrayait considérablement. J’ai donc sorti mes 3 premiers romans sous le pseudonyme de Kiss Huige (qui suis-je). J’ai ensuite opté pour le pseudonyme de Joshua Zell lorsque j’ai changé d’éditeur. Pour la petite histoire, cela a trait aux prénoms que je voulais donner à mes enfants (Joshua pour un garçon et Zélie pour une fille). Moralité, j’ai une fille qui s’appelle Ayleen et un fils qui se prénomme Léo. Rien à voir, LOL.
J’ai traversé une phase de remise en question au niveau de l’écriture qui a duré quelques années. Durant ce temps, ma vie a considérablement changé. Je me suis mis en ménage, j’ai eu mon premier enfant et j’ai gagné en confiance en moi. « Catharsis » fut le premier roman édité sous mon véritable nom en 2009.
J’ai effectivement conscience qu’il n’est pas évident pour les personnes qui me suivent de se retrouver parmi ce fatras de pseudonymes. C’est la raison pour laquelle je suis en train de procéder à la réédition de mes premiers ouvrages sous mon véritable nom auprès de divers éditeurs. Ces rééditions devraient voir le jour au cours de l’année 2013 si tout se passe bien.
Ton fantastique est classique, « canonique ». Quel est ton sentiment
vers le genre « horreur pure » avec lequel le fantastique se confond
souvent actuellement ?
Pour moi, les deux genres sont bien distincts. Le fantastique peut parfois s’allier avec l’horreur mais parcimonieusement. J’ai toujours privilégié l’atmosphère dans les écrits. A mon sens, écrire une histoire suscitant la peur sans utiliser d’effets spectaculaires est plus difficile. Je me rappelle que les éditions Fleuve Noir avaient parfaitement réparti ces différents genre dans leurs collections. Il y avait la collection Angoisse et la collection Gore (qui n’a pas duré longtemps par rapport aux autres). Le côté horreur me plait au cinéma. Je pense notamment aux vieux films de Lucio Fulci qui n’était pas avare en effets spéciaux peu ragoûtants. Mais ces effets étaient mis au service d’une histoire originale. Par contre, des films comme « Hostel » où l’on cherche à choquer pour choquer ne me disent rien. Dans la littérature, rares sont les auteurs qui arrivent à m’émerveiller en alliant les genres. Sire Cédric est l’un des rares qui tire merveilleusement son épingle du jeu mais il a un talent exceptionnel.
Je crois que dans l’esprit des gens les genres se mêlent souvent par manque d’information, de médiatisation. Le fantastique étant souvent et à tort considéré comme un genre mineur de la littérature, cette confusion est inévitable.
A la lecture de ton recueil, l’on remarque quelques influences :
inavoués peut-être Lovecraft, Matheson, Renard et... Seignolle. Revendiques-tu l’héritage de ces maîtres du fantastique et inscris-tu dans leur trajectoire ?
Je revendique leur influence bien évidemment. Etant donné que leurs écrits ont bercé mon adolescence, je ne peux les renier. Quant à dire si je m’inscris dans leur trajectoire, je n’aurais pas la prétention de le faire. Je laisse ce choix aux lecteurs.
Qu’est-ce que cela t’apporte d’avoir gagné le Prix Masterton ?
Tout d’abord une immense fierté ! Gagner un prix aussi prestigieux qui, de surcroît, porte le nom d’un auteur que j’ai toujours admiré procure un sentiment indescriptible. Quand j’ai appris la nouvelle, je n’en revenais franchement pas. Je me disais que j’avais mal compris, qu’il y avait une erreur. Et puis, j’ai explosé de joie !
Le prix en lui-même est une reconnaissance. Il apporte également une garantie de qualité auprès des maisons d’édition. Je n’en aurais jamais rêvé.
Il y a beaucoup de souffrance dans tes textes, couples séparés,
enfants égarés, personnages déboussolés. Ecrire est-il une catharsis ?
Je fais effectivement appel à mes propres démons ou mes propres peurs lors de l’élaboration d’une histoire. Je meurs d’angoisse à l’idée de perdre des personnes que j’aime, ce qui est déjà malheureusement trop souvent arrivé. Je crois effectivement qu’écrire est une façon d’exorciser ces craintes.
Tu es un jeune auteur belge. Perçois-tu une particularité au
fantastique de notre pays ? Penses-tu à une certaine continuité avec les grands anciens ?
Je dirais que le fantastique de notre pays est souvent plus en nuances que celui que l’on peut voir dans les pays anglo-saxons. L’atmosphère est le maitre mot dans le fantastique belge. Je ne pense pas à une certaine continuité. Maintenant, si on déclare un jour que je suis dans la lignée des grands anciens, je serai bien évidemment flatté. Mais ce n’est pas à moi de le faire.
Comment situes-tu « Oxana » a) dans l’ensemble de tes écrits b) dans la suite de tes romans ?
« Oxana » est un ovni dans mon univers littéraire. Un mélange d’univers vampirique et de fantasy. Il n’a absolument rien à voir avec mes autres romans ou recueil de nouvelles mais c’est une facette de mon écriture que j’avais envie de développer. J’ai pris beaucoup de plaisir à l’écrire tout comme j’en prends à en faire la suite.
Dans « Les Contes d’Amy » tout comme dans « Oxana », l’enfant est central. Pourquoi cette attirance ? Est-ce du à ta propre enfance ? Ou à cet aspect, souvent mis en œuvre dans la littérature fantastique, de la relation entre l’enfant et le Mal ?
Les deux ouvrages doivent être dissociés. Lorsque j’écris un recueil de nouvelles, j’aime bien que la thématique entre les histoires soit commune. Pour « Entrez… », le thème central était les maisons hantées. Pour « Sutures », qui paraîtra fin d’année, ce sera la souffrance psychologique et physique.
En ce qui concerne « Les contes d’Amy », le fait que l’enfant soit central est en relation avec Amy elle-même. Le recueil de nouvelles est en fait dérivé d’un roman en cours dont l’héroïne est Amy. Les deux peuvent être lus indépendamment mais, au final, ils seront interdépendants.
En ce qui concerne « Oxana », l’optique étant d’écrire un roman pour les adolescents, il me fallait des héros dont l’âge permettait aux jeunes lecteurs de s’y identifier. En plus du fait que c’est relié à un élément du tome à venir que je ne peux dévoiler sous peine de révéler la fin.
Mais l’enfant ou l’adolescent est quelque chose de fascinant en soi dans la littérature. C’est un âge auquel on se forge, on souffre beaucoup, on cherche sa place. Il est aisé de basculer d’un côté ou de l’autre en fonction des conditions dans lesquelles on vit, qu’elles soient éducationnelles ou sociales. Un film qui m’a marqué à ce sujet est « La secte sans nom » tiré du roman de Ramsey Campbell. Le film est à la hauteur du roman, ce qui est très rare. L’enfance qui est quand même symbole de pureté et d’innocence s’y trouve souillée jusqu’à devenir le mal absolu. Fascinant.
On parle beaucoup de la “Bit-Lit” actuellement. Quel est ton opinion envers ce courant ? T’a-t-on demandé d’en écrire ou cela t’est-il venu spontanément ?
On ne m’a pas demandé d’en écrire. J’ai eu cette idée un soir et le personnage s’est imposé naturellement à moi comme étant un vampire. Je n’aime absolument pas que ce roman soit catalogué bit-lit mais il est à la mode de donner des étiquettes dans le but de vendre. J’ai essayé d’innover, de dépoussiérer en quelque sorte, le mythe du vampire. D’après différentes chroniques, je crois y être arrivé. Du moins je l’espère.
La « Bit-Lit » est un courant qui s’éteindra de lui-même en laissant derrière lui très peu de romans de qualité. C’est une manière de surfer sur la vague du succès de « Twilight ». Ce qui me dérange le plus, c’est quand je vois des auteurs comme Ann Rice se faire cataloguer comme des auteurs de bit-lit. Pourquoi ne pas y mettre Bram Stocker et Le Fanu tant qu’on y est ? C’est n’importe quoi. Il y a bien sûr des romans de qualité dans ce genre mais ils ne sont pas légion. Le premier qui me vient à l’esprit est celui de Emilie Witwicky-Barbet « Demain est un autre monde : les insoumis » qui n’est pas un roman bit-lit mais un récit épique mettant en scène des vampires. Original et prenant !
Il me semble que tu es tiraillé entre l’écriture de textes courts, concrets et relevant d’un fantastique « canonique », et l’envie de t’envoler vers des espaces plus ambitieux. Quel est ton sentiment ? Abordes-tu l’écriture d’une nouvelle ou d’un roman de la même manière ?
J’aborde l’écriture d’une nouvelle de manière spontanée. J’ai l’idée et tout coule tout seul, d’un trait. Bien sûr, il faut un retravail au final mais je laisse les mots m’emmener.
Pour un roman, par contre, j’élabore un plan précis : point de départ, objectifs intermédiaires principaux et point de chute. Je rédige également une fiche sur chaque personnage. Dans le cas du roman, établir un squelette est pour moi primordial. Ensuite, je l’écris d’une traite en respectant les divers ancrages que j’ai établis. A la façon d’une nouvelle pour conserver la spontanéité mais en respectant un schéma bien établi.
« Oxana », paru aux éditions Sharon Kena, a, par exemple, été écrit en moins d’un mois pour le texte initial. Ensuite, le premier jet va auprès de béta-lecteurs. J’applique les premières corrections puis je range le manuscrit. Je le ressors quelques semaines plus tard afin de le relire à froid, pour avoir plus de recul. Et la phase de retravail dure parfois un an.
Je suis effectivement tiraillé entre les deux genres mais je prends autant de plaisir à écrire l’un que l’autre. Je crois que ce sera toujours comme cela.
Pour le moment, la littérature de l’Imaginaire semble être dominée par la Fantasy et non plus par la science-fiction. As-tu eu envie d’en écrire ? Aimes-tu ce genre ? Ou préfères-tu te concentrer sur le fantastique pur ?
J’aime la Fantasy en tant que lecteur mais je serai foncièrement incapable d’en écrire sur le long terme. Je peux y faire une brève incursion comme dans la deuxième partie de « Oxana » et y prendre du plaisir mais pas sur la durée. L’ancrage fantastique est bien trop important pour moi. C’est le seul genre qui me tient viscéralement à cœur.
Concernant la science-fiction, j’adore en lire ! Je suis d’ailleurs récemment devenu directeur de collection SF auprès de Val Sombre édition, ce qui me fait énormément plaisir . J’ai bien essayé d’en écrire mais c’était tellement mauvais que j’ai préféré n’infliger cela à personne.
Tu es belge. Te sens-tu faire partie d’un certain « fantastique belge » ou cela t’est-il tout à fait étranger ? Quelle est ta relation avec l’ensemble de la littérature de l’Imaginaire de langue française ?
Bien entendu que je me sens faire partie du fantastique belge. Même si mon adolescence a été bercée par la lecture de nombreux auteurs anglo-saxons, j’ai dévoré les romans de Jean Ray, Thomas Owen, Eddy Bertin, Gaston Compère et bien d’autres. C’est une appartenance que je revendique totalement. D’ailleurs, il est courant de voir dans mes écrits un belgicisme au détour d’une phrase. Certaines personnes n’apprécient pas mais, selon moi, c’est une richesse de la langue.
Quel est ton auteur d’Imaginaire préféré ?
Serge Brussolo. Il est capable de passer du fantastique à la science-fiction, du polar au roman historique en faisant des détours pour la littérature jeunesse. Et tout cela avec le même brio !
Quel est ton auteur de littérature générale préféré ?
François Mauriac.
Quel est ton roman d’Imaginaire préféré ?
Hors fantastique, je dirai « Cristal qui songe » de Théodore Sturgeon.
Quel est ton roman hors Imaginaire préféré ?
« De l’amour et autres démons » de Gabriel Garcia Marquez.
Quel est ton film d’Imaginaire préféré ?
« Big Fish » de Tim Burton
Quel est ton film hors Imaginaire préféré ?
« The Shawshank Redemption ».
Quel livre d’un autre auteur aurais-tu désiré avoir écrit ?
« Le djinn » de Graham Masterton.
Quel est l’élément déclencheur qui fait naître tel ou tel roman, telle ou telle thématique... ?
Cela peut venir d’un cauchemar ou de quelque chose que je vois dans la vie de tous les jours. Un fait ordinaire pour lequel je me dis « Tiens ? Et si ça tournait mal ? ».
Quel sont les derniers livres que tu as lus et que tu recommanderais ?
« Le requiem d’un soupir » de Tiffany Schneuwly, « Demain est un autre monde : Les insoumis » de Emilie Witwicky-Barbet qui a été finaliste du prix Masterton 2012.
Quel est ton principal trait de caractère ?
L’impulsivité.
Qu’est-ce qui t’énerve ?
La propension qu’ont certaines personnes à critiquer les autres pour se hisser au-dessus d’eux quand elles n’y arrivent pas par leurs propres moyens.
Outre l’écriture, quels sont tes hobbies ?
La musique ! Je suis un grand fan de hard rock et de New Wave of British Heavy Metal en particulier. J’adore aller en concert !
Le cinéma également.
Quel est le don que tu regrettes de ne pas avoir ?
Le chant.
Quel est ton rêve de bonheur ?
D’être toujours heureux avec ma famille et de réussir à vivre de l’écriture.
Par quoi es-tu fasciné ?
La mort. Ce n’est pas une fascination morbide ni une obsession. Elle est traitée de tant de différentes manières selon les cultures, elle draine tant de croyances, de certitudes, d’hypothèses entremêlées que cela me fascine.
Tes héros dans la vie réelle ?
Aucun. Pour moi un héros vivant reconnu aux yeux de tous se trouve dans la littérature. Dans la vie réelle, il faut attendre que la personne soit morte pour pleinement réaliser quelle était son empreinte.
Si tu rencontrais le génie de la lampe, quels vœux formulerais-tu ?
J’en formulerais 3 :
J’aimerais rencontrer Graham Masterton afin de lui demander de dédicacer ma collection complète de ses romans.
J’aimerais avoir une idée géniale pour créer un roman qui fera date.
J’aimerais que Serge Brussolo vienne me demander une dédicace pour l’un de mes ouvrages.
Si vous aviez la possibilité d’utiliser la machine à voyager dans le temps, à quelle époque irais-tu ?
J’irais voir Bram Stocker et je lui montrerai ce que l’on fait de son personnage de nos jours.
Ta vie est-elle à l’image de ce que tu espérais ?
Ma vie m’apporte bien plus que ce que j’en avais rêvé que ce soit sur le plan affectif ou artistique.
Cites-nous 5 choses qui te plaisent.
Le temps passé avec ma famille et mes amis.
Lire.
Ecrire.
La musique.
Le cinéma.
Cinq choses qui te déplaisent
Les critiques non argumentées.
L’hypocrisie.
Que certains s’autoproclament supérieurs à d’autres.
La faculté qu’ont certaines personnes à se croire seules au monde quand elles se trouvent dans les transports en commun
Notre météo de fou.
Le premier livre aimé ?
« La nuit est morte » de Peter Randa.
Une illustration qui t’a marqué ?
La pochette de l’album « The number of the beast » de Iron Maiden. C’est grâce à cet album que j’ai découvert le heavy Metal et en suis tombé amoureux. C’était en 1982. J’avais 12 ans. Cela a vraiment été un âge charnière chez moi LOL.
Une lecture que tes parents t’ont interdite ?
Les bandes dessinées Elvifrance que mon père achetait et laissait traîner un peu partout. Des histoires mêlant fantastique, horreur et érotisme.
Une description effrayante que tu n’oublieras jamais ?
Elle provient de « Cérémonial nocturne » de Thomas Owen. Ce texte m’a fait faire des cauchemars horribles !
Un livre dont tu aimerais écrire la suite ?
Je n’ai pas la prétention d’avoir le talent suffisant pour écrire la suite d’un roman que j’ai aimé et qui n’est pas de moi.
Ton personnage de fiction préféré ?
Mikros. C’est un personnage de BD de Jean Mitton.
Es-tu présent dans le livre d’un autre ?
Je ne crois pas.
Quelle œuvre classique n’as-tu pas aimé ?
« L’assommoir » de Zola.
Quel est le dernier livre que tu as offert ?
L’intégrale de Narnia à mon épouse.
Que ne lis-tu jamais ?
Les magazines et ouvrages financiers, LOL
Le texte absolu, à tes yeux, et pourquoi ?
De nouveau « Le djinn » de Graham Masterton. Toutes les facettes d’une excellente histoire s’y trouvent : l’émotion sous toutes ses formes (perte d’un être cher, trahison, amour, haine, …), le suspense, la peur, l’horreur, une écriture hors du commun mise au service d’une histoire exceptionnelle.
Le principal trait de ton caractère ?
L’impulsivité.
Et celui dont tu es le moins fier ?
Le même. Cela me mène parfois à dire ou faire des choses que je regrette parfois. Ce côté sanguin peut être handicapant.
Le talent que tu aimerais avoir ?
Un talent musical. Susciter l’émotion par les notes.
Ton livre de chevet ?
Aucun en particulier.
Que préfères-tu dans ce métier ?
Quand quelqu’un me dit qu’il aime ce que j’ai écrit.
Ton mot favori ?
Choupette, en référence à ma fille.
La phrase qui te déstabilise ?
Aucune en particulier.
Ta madeleine de Proust ?
C’est une chanson de Heaven’s Gate « Best days of my life ». Elle réveille en moi une tonne de souvenirs enfouis consciemment ou non et me plonge dans un état de nostalgie délicieux ou cruel. C’est selon.
1re fois
Que tu as donné un autographe…
C’était à Tournai en 2000. Une personne venait de m’acheter mon livre et a demandé une dédicace.
Que tu as demandé un autographe…
Vous allez rire mais j’avais 14 ans et c’était sur une photo de… Bernard Menez.
Que tu t’es indigné…
Je me mets parfois en colère mais je ne m’indigne pas.
Ton premier souvenir littéraire ?
« L’ennemi invisible » de Henry Vernes
Le premier livre que tu as lu…
Je crois que c’était « Le dragon des Fenstone » de Henry Vernes. Une aventure de Bob Morane.
Le premier écrivain dont tu as été fan…
Il y en a deux. Graham Masterton et Serge Brussolo.
Si tu devais te réincarner dans un écrivain, ce serait qui ?
Elle n’est pas morte mais je dirai JK Rowling. Son œuvre « Harry Potter » est simplement magistrale !
Ton site internet, cela est-il maintenant indispensable pour les écrivains d’avoir un site internet ?
Oui. La visibilité passe beaucoup par le numérique de nos jours. Tous les artistes ou presque en ont un.
Tes projets ?
Les rééditions de « Phero Nexafreuse », « Matriarcat », « Catharsis » et « Entrez… » auprès de différents éditeurs.
« Le souffle des ténèbres » qui paraîtra en juillet 2012 chez Val Sombre édition.
« Danse de sang », un roman fantastique vaudou. Achevé.
« Eclats d’âmes », un roman fantastique en phase de correction.
« L’obscur », un roman fantastique en phase de relecture.
La suite de « Oxana », en phase finale d’écriture.
« Sutures », un recueil de nouvelles fantastique qui sortira fin 2012.
« Dardres » (Titre temporaire) , un autre recueil de nouvelles en phase d’écriture.
« Amy », roman fantastique achevé à 80 % en cours d’écriture.
« Les maux dits », recueil de poésie, en cours d’écriture.
(Photos conférence, ©Christophe Pauly, 2012)