Dernier testament (Le)
Né en 1962 à Toulouse, influencé par Hitchcock, Kubrick, De Palma ou Tarantino, initié aux arts martiaux et bassiste rock à ses heures, Philip Le Roy vit à Vence. En prenant comme idée de départ la résurrection des morts, il a écrit-là un troisième roman dense, énergique et moderne qui frappe de plein fouet les fondements même de l’Humanité.
En 70 après J.C, Yehoshua Ben Yossef, Jésus-Christ, enterre son testament. D nos jours, une équipe de scientifiques travaillant sur le projet Lazare, un projet dont le but est de ressusciter les morts, est massacrée dans un laboratoire clandestin. Parmi les victimes, on trouve deux prix Nobel, un agent du FBI et un cadavre. Nathan Love, ex crack du profiling, est rappelé de sa retraite où il vit depuis trois ans après le meurtre de sa femme, pour mener l’enquête. Il fera équipe avec une Esquimaude et se trouvera mêlé à des meurtres de plus en plus violents qui le mèneront aux quatre coins de la planète : de l’Alaska à la Californie, de l’Europe aux Philippines, du haut pouvoir américain jusqu’au Vatican… pour essayer de lever le voile sur l’un des secrets les mieux gardés de l’humanité.
Nathan Love, est un as du profiling. Il a enquêté durant de nombreuses années avec le FBI. Il n’avait pas son pareil pour se mettre dans la peau des meurtriers qu’il traquait. Ce qui le rendait si précieux et efficace. Efficace jusqu’au jour où il n’a pas été suffisamment rapide et où sa femme a été tuée par le serial killer qu’il traquait. Après l’avoir finalement attrapé et tué, Nathan Love s’est retiré du monde. Durant trois années, il vivra dans l’Etat de Washington à l’écart de la civilisation et de sa folie. Il se ressourcera et atteindra la véritable essence des choses. Adepte des arts martiaux, il possède toujours cette faculté de se mettre dans la tête des gens qu’il poursuit. Pourvu d’une grande intelligence, d’un sens extrême de la justice et d’une énergie à revendre, il se lance à tête perdue dans cette nouvelle enquête.
Le Dernier Testament possède non seulement un héros hors norme, mais aussi des personnages secondaires aussi attachants que différents :
Kate Nootak, une Esquimaude, agent du FBI en Alaska. Un caractère bien trempé qui ne veut pas se laisser marcher sur les pieds, surtout pas par les hommes. Au départ, elle sera dépassée par les événements, mais se rattrapera bien vite et sera un élément essentiel dans l’histoire. Son évolution personnelle tout au long de l’enquête lui fera prendre une dimension plus humaine.
Carla Chaumont, une Italienne. Toute jeune elle est partie de sa Corse natale et a été abandonnée de tous. A force de volonté et de caractère, elle est parvenue à mener une existence presque sereine. Mais la rencontre avec Nathan Love va bouleverser leur existence à tous deux au point que notre héros va presque perdre le fil de son enquête.
Jessica et Tommy, deux enfants. La première de six ans à la vivacité d’esprit étonnante et le deuxième de seize ans et autiste. Jessica parvient à entrer dans l’esprit de Tommy et à le rassurer. Peu épargnés par la vie jusqu’à l’arrivée de Nathan, ils vont lui donner la force d’aller jusqu’au bout de son destin.
Et d’autres personnages forts vont apparaître tout au long du récit. Il y a Kotchenk, le mafieux russe ; Dragotti, une des têtes pensantes du Vatican ; Angelina Sorres, une beauté à couper le souffle ; et bien d’autres encore plus vrais les uns que les autres.
Des personnages forts, certes, mais que Philip Le Roy n’épargne pas. Rarement dans un roman, les personnages vont être autant malmenés…
Bref, un roman foisonnant, riche, palpitant, dense, aux multiples rebondissements et révélations. Un livre que l’on savoure, que l’on déguste, qui dégage un parfum et un goût que l’on n’oubliera pas. Une histoire forte, des personnages attachants et vrais, un sens de l’aventure et de l’épique qui égale presque la perfection. Un ENORME roman qu’il faut lire immédiatement, un livre à emporter en vacances. Un livre dans lequel il faut s’imprégner de chaque page, de chaque sensation. Une réussite totale où l’on n’attend qu’une chose, de lire le prochain roman de l’auteur aussi vite que possible. Mais pourquoi donc ce livre ne fait que 700 pages ?
Philip Le Roy, Le Dernier Testament, Au Diable Vauvert, 702 p.