KOBEL Charlène 01

Auteur / Scénariste: 

Bonjour, Melle Kobel.

 

À 25 ans à peine, vous avez autopublié quatre romans (Madon, Douce utopie, Douce illusion, Fuis-moi, je te suis) et deux nouvelles (Loin des yeux, loin du cœur et Brisée). Vous nous annoncez d’ailleurs la sortie imminente d’un cinquième roman, Lovely moments in Paris, le 29 mai prochain.

 

 

Votre œuvre – excepté Brisée dont nous reparlerons plus loin – aurait tendance à vous classifier dans la romance new adult. Vous revendiquez-vous de ce mouvement ?

Pour la série « Sweetness », totalement. En ce qui concerne Loin des yeux, loin du cœur et Madon, je dirais plutôt que je me situe dans le young adult. Mais j’ai envie d’explorer toutes les possibilités. Ainsi, j’aimerais me tourner vers la comédie romantique.

 

Vous avez abondamment publié depuis un an et demi. Mais d’où vous viennent tous ces scénarios ?

Ils ont tous leur propre histoire. Leur point commun est qu’ils sortent tous d’une discussion. Quoi que… Madon était le premier, et il est né de l’envie de faire rêver les gens comme Stephenie Meyer avait su le faire avec moi avec Twilight. Les autres sont nés de discussions avec mes amis et de faits dont je me suis inspirée.

 

À quel rythme écrivez-vous ? Est-ce un besoin quotidien ou souffrez-vous parfois du syndrome de la page blanche ?

J’ai souffert il y a deux mois de deux semaines de page blanche… Mais sinon, j’écris tous les jours, j’en ai besoin. C’est un peu comme une drogue pour moi. J’ai besoin de me dose quotidienne (rires).

 

La romance a été jusqu'il y a peu un genre décrié par les milieux littéraires « bien-pensants ». Selon vous, qu'est-ce qui fait qu'aujourd'hui ce genre littéraire fait l'objet d'un tel engouement ?

Moi, je pense qu’il faut de tout pour faire un monde. Et vu celui dans lequel nous vivons où la violence prend le dessus, on a besoin d’amour, de romance, parfois de vie en rose. L’amour est LE sentiment qui fait la différence, alors j’ose espérer que la romance changera le monde, ou du moins une infime partie.

 

Parmi les personnages de vos romans, lequel vous a donné le plus de fil à retordre et pourquoi ?

Je dirais Lorenzo… C’est le premier homme avec un passé difficile que j’ai créé. Je prends un plaisir fou à le voir évoluer, changer et se transformer. Il est passé du sombre crétin à un homme bienveillant. Et j’ai eu du mal à me tenir à cette lignée, car je voulais que tout le monde aime Lorenzo…

 

 

Quel est votre personnage préféré dans vos romans ? Expliquez-nous pourquoi.

Luck Jones. Pourquoi ? Oh là là ! Luck m’a fait passer par toutes les émotions. Si je pouvais avoir un ami comme lui dans la vraie vie, je ne le lâcherais pas ! Je pense que j’y ai mis quelques traits de caractère de mon futur mari. Et cela fait indéniablement pencher la balance. Luck est loyal, il ne triche pas, il reste fidèle à lui-même et a beaucoup de respect pour les gens qu’il aime. Il a son humour bien à lui et ce petit côté arrogant qui plaît… Mais ça, vous le découvrirez lors de la réédition aux Éditions Nisha (que je salue au passage).

 

Venons-en maintenant à votre nouvelle, Brisée, qui se veut un texte destiné à la fois aux adultes et aux ados. J’ai cru comprendre que vous aviez écrit ce texte en quelques heures. Dites-nous-en davantage.

Brisée, c’est l’histoire d’une ado de quinze ans qui est harcelée à l’école… J’ai été moi-même victime de harcèlement durant plus de dix ans. Pendant six mois, j’ai pensé à écrire quelque chose sur le sujet pour lutter contre ce fléau… Le déclencheur a été ma rencontre avec une jeune fille qui a subi elle aussi des violences psychologiques… Nous avons bu un café, parlé de nos passions respectives. Je lui ai appris que j’écrivais des livres et nous avons vraiment sympathisé. En sortant du petit café, elle me lance « Quand est-ce que tu écris sur le harcèlement scolaire ? ». Ce fut le déclic. Rentrée chez moi, je me suis dit : « C’est le moment. Tu attendais un signe, tu l’as eu ». Deux heures plus tard, je posais le point final à Brisée. Certes, j’ai pleuré durant toute la rédaction, tant les souvenirs qui remontaient étaient pénibles, mais j’étais convaincue de faire ce qu’il fallait.

 

Ce texte est résolument engagé, sans pourtant jeter l’opprobre sur qui que ce soit. Pensez-vous qu’il pourrait faire prendre conscience aux « harceleurs » du profond mal-être qu’ils causent chez leurs condisciples ? Si oui, en quoi ?

Je l’espère sincèrement. J’ai vraiment envie de croire que les jeunes sont suffisamment intelligents et ont en eux suffisamment d’amour et de compassion pour cesser de maltraiter leurs camarades. Ils valent bien mieux que cela.

 

Il m’est revenu qu’une élève belge avait choisi votre nouvelle comme sujet de travail de fin d’études. Cela doit être très gratifiant. Comment se passent cette collaboration ?

Nous avons échangé quelques mails. Je n’ai plus trop de nouvelles pour l’instant, mais ça me réjouit de savoir que les jeunes s’investissent.

 

 

Dans la foulée de la parution de Brisée, vous avez créé un groupe militant contre le harcèlement sur Facebook. Dites-nous en plus sur la vie et les objectifs de celui-ci, et surtout, donnez-nous en l’adresse.

Nous avons créé ce site avec Loane, la jeune femme qui m’a demandé d’écrire sur le harcèlement. Notre but est de montrer que l’on peut s’en sortir et qu’il faut briser le silence. Nous voulons que les jeunes victimes sachent qu’elles ne sont pas seules et qu’on peut les aider. Il faut qu’on les soutienne, qu’on se batte pour eux.

http://brisonslesilence.e-monsite.com/

 

Pouvez-nous nous dévoiler quelques mots sur votre prochain projet ?

Ma priorité est le troisième et dernier tome de la série « Sweetness » parce que mes lecteurs l’attendent. Je compte dévoiler ce tome trois à mes lecteurs très bientôt. Je me réjouis de le terminer et de leur faire découvrir la fin des aventures de Zoey et Lorenzo qui m’accompagnent depuis un an maintenant.

 

Enfin, dernière question, que diriez-vous aux lecteurs pour les convaincre de découvrir votre univers?

Mon univers regroupe ce que j’aime lire et écrire. J’aime mettre de l’humour, de l’amour (beaucoup d’amour), de la réflexion, je suis certes un brin sadique avec mes personnages, mais je les aime plus que tout. Mon but ? Vous faire passer un bon moment de lecture.

 

Les lecteurs de PHENIX-WEB et moi-même vous remercions pour ce moment passé en votre compagnie.

 

Bibliographie de Charlene Kobel

Madon, 28 janvier 2015, ISBN 978-2970100706

Saga « Sweetness » : Douce utopie, 2 juillet 2015, ISBN 978-2970100737 et  Douce illusion, 7 avril 2016, ISBN 978-2970100775

Fuis-moi, je te suis, à paraître prochainement aux Éditions Nisha

Lovely moments in Paris, 29 mai 2016, ISBN 978-2970100782

Brisée, 16 novembre 2015, ISBN 978-2970100744

Loin des yeux, loin du cœur, 5 septembre 2015, uniquement en format e-book

 

Vous pouvez également retrouver Charlene sur sa page Facebook : Charlene Kobel

N.B. : Tous les ouvrages de Charlene Kobel sont également disponibles en format e-book.

 

Critique de Lovely moments in Paris ici

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