Solomon Kane, l'intégrale
Le pirate, la démarche alourdie par l’alcool, se prépare à tuer la pauvre jeune fille innocente. Heureusement, Solomon Kane surgit au dernier moment pour retenir le bras du bandit et engager avec lui un terrible duel. Escrimeur hors pair, Kane accule son adversaire et le tue sans aucune pitié.
Solomon Kane est un justicier, un vengeur. Habillé comme un puritain, fervent croyant, il s’engage dans les quêtes qui lui tiennent à coeur afin de sauver le faible ou de venger l’ami. Au travers de ses aventures il affronte les pires dangers : monstres, cannibales, sorciers. Sûr de lui, il ne doute et ne faiblit jamais. Grand voyageur, S. Kane traverse l’Afrique et rencontre les peuplades les plus reculées, les plus sauvages. Malgré sa foi fervente, il accepte la réalité d’adversaires surnaturels comme les harpies, ou l’efficacité de la magie noire primitive, capable d’animer les corps morts.
La nouvelle version des textes de Howard proposée par Patrice Louinet est de qualité, abondamment commentée et illustrée de belle façon par Gary Gianni.
Malheureusement, Solomon Kane n’est pas un héros attachant, sa froideur et sa violence obsessionnelle le transformant en monstre inhumain. Robert E. Howard l’a voulu ainsi, décrivant sans cesse son héros sous des aspects durs, sauvages et dangereux. Pourtant Kane reste une énigme, l’auteur ne fournissant aucun indice sur son histoire et les raisons de son comportement. La psychologie du héros demeure finalement trop limitée.
Les aventures relatées dans cette intégrale sont de qualité variable, certaines pêchant par leur invraisemblance, d’autres par leur illogisme. Le style de Howard, incisif et efficace, permet de garder aux textes un aspect actuel bienvenu, mais la répétition des situations tout au long de la douzaine de nouvelles finit par lasser.
Solomon Kane de Robert E. Howard, traduction de Patrice Louinet, Editions Bragelonne, 430 pages
Commentaires
HOWARD Robert E. : Solomon Kane, l’intégrale
oui c’est là tout le problème de S.Kane, ce n’est pas un héros attachant, et donc, voulu ou non, ça tombe à plat. Cette critique rejoint tout à fait mon impression de lecture. Au fond je trouve R. Howard plus attachant que Solomon Kane !