Géante Rouge n°21

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L’édition 2013 de Géante Rouge me trouve fort déçu. Pour un fanzine annuel, d’habitude toujours curieux, cette fois, le choix des nouvelles m’atterre. Ce n’est pas le genre de Pierre Gévart. Certes, attention, tout n’est pas inintéressant, mais l’ensemble me paraît nettement en deçà des éditions précédentes.

Le contenu ? Quinze courtes nouvelles, un petit dossier sur Thomas Geha alias Xavier Dollo et la publication des Prix Pépin 2012. Inutile de parler de ce qui est indifférent ou moyen, pour ne retenir que les quelques textes interpellants. Retour sur Garymante, par exemple, de Léo Lallot. Une équipe a eu une expérience éprouvante lors de la découverte d’une planète inconnue Elle y retourne bien des années plus tard, pour déplorer son exploitation touristique. Facile, mais bien ficelé. Et Chrysalide de Nicolas Lefebvre intrigue pas mal, avec ses gigantesques « anim’hôtes », sorte de vaisseaux spatiaux vivants extraterrestres : le héros pénètre dans son estomac... Excellent texte inquiétant. Après un long marasme, le lecteur, enfin, lira deux nouvelles un peu meilleures : Même un enfant saurait s’en servir de Jean-Pierre Guillet, genre de Tout smouales étaient les borogoves au petit pied, et surtout Acrobolis de Denis Roditi : monde étrange dans lequel évolue Victor Kesselman, entre Déménageurs et Sondeurs, pour finir par se retrouver en Utempie, univers réservé aux retraités octogénaires.

Bilan bien maigre tout de même pour une anthologie ne paraissant qu’une fois l’an. Heureusement, l’interview de Dollo est sympa.

Finissons par un Prix Pépin que j’ai beaucoup aimé :
« Malgré les atermoiements de la race humaine, qui jura pour finir qu’elle paiera les arriérés de taxe galactique dont elle avait omis de s’acquitter au cours de son histoire, le Banquier ne voulut rien savoir et fit sauter leur misérable planète de pauvres : on ne rigole pas avec le pognon. » (Jean Effer).

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