Galaxie(s) n°25

Un numéro doublement spécial : Galaxie célèbre ses soixante ans, et Galaxies Nouvelle série ses cinq ans. D’où le (s).

Anniversaire du glorieux ancêtre, comme l’affirme Pierre Gévart, actuel titulaire, qui signe un beau survol historique de la revue de 1953 à nos jours, brassant une certaine histoire de la SF en France, celle qui introduisit les grands auteurs américains tels Sturgeon, Simak, Asimov, Van Vogt, Fredric Brown ou Damon Knight. Voilà qui passionnera les nostalgiques : « Ah ! C’était le bon temps ! ». Dans les notes de lecture, tant qu’à faire, pas mal de vieilleries rééditées aussi : Un cantique pour Leibowitz de W. M. Miller (Folio), Barrière mentale de Poul Anderson (Bélial), ou Chocky de Wyndham (Lunes d’encre). À signaler aussi : La littérature d’imagination scientifique, essai de Daniel Fondanèche (Rodopi), couvrant notre littérature favorite, de Lucien de Samosate à Jules Verne. Cher (84 €), mais assez exhaustif, dirait-on.

Le dossier est consacré à Pierre Stolze, membre du fandom archi connu, et pilier de la SF francophone. Dossier concocté par Richard Comballot, comprenant longue interview, essai, une nouvelle et la bibliographie.

Et les nouvelles ? Elles sont plutôt réussies. Gulzar Joby, toujours aussi prometteur, signe L’enfant qui s’avance vers nous, ou comment bien préparer un accouchement parfait. L’erreur, de l’espagnole Rosa Montero, décrit la désillusion cruelle d’Alma, l’androïde qui se croyait humaine... Ken Liu, écrivain américano-chinois, dans Mono no aware, évoque un sacrifice héroïque émouvant qui m’a fait penser au célèbre Kaléidoscope de Bradbury. Superbe texte, très ressenti.

Bon anniversaire, Galaxie(s) !