Galaxies Nouvelle Série n° 51

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Ce numéro débute par un émouvant hommage de Dominique Warfa à André Dartevelle, disparu le 6 décembre dernier : c’était l’un des grands maîtres de la SF belge, romancier inventif et nouvelliste grinçant.

 

Le dossier, piloté par Jean-Pierre Andrevon, qui signe aussi l’éditorial (il s’y plaint du manque de jeunes plumes francophones), est consacré aux extraterrestres. En quelques 63 pages, l’auteur du cycle de Gandahar revisite le thème des extraterrestres dans tous les genres : littérature, bien évidemment, mais aussi cinéma ou illustration, des Martiens de E. R. Burroughs aux Nha’vis d’Avatar. Au gré de sa fantaisie, et avec une totale liberté historique ou thématique, il vaque d’un extraterrestre à l’autre. Il évoque les pères de quelques créatures fameuses, comme Jack Vance, Clifford Simak, C. S. Lewis ou Stefan Wul, sans oublier Van Vogt, et sa Faune de l’espace. Au cinéma, zoom sur Alien, Independance Day, Mars attacks!, mais aussi Solaris et Enemy mine. Les séries télévisées sont ensuite à l’honneur : Les Envahisseurs, X-Files ou les nombreux téléfilms sur les soucoupes volantes. Ce survol se termine par le rappel des grands empires de la SF (Fondation, Les Seigneurs de l’instrumentalité, Star Trek, 2001 ou Star Wars) et sur l’importance du sexe chez les extraterrestres : Catherine Moore, Fritz Leiber, Philip José Farmer... Un texte fort agréable à lire et qui fera remonter bien des souvenirs à la surface.

 

Quid des nouvelles ?  Laurent Genesti est un pseudonyme qui cache deux auteurs, Laurent Mantese et Philippe Gontier. Ils signent une brève nouvelle, bien écrite. Dans une cabane perdue au milieu des Vosges, qui est donc cet homme occupé à pendre des cadavres d’animaux ? Et puis, s’agit-il bien d’animaux ? Et... est-ce bien un homme ? (Migrants). Nashtir Togitichi, autre pseudonyme, est un auteur dont voici le premier texte publié, La Bête dans la pierre. Très influencé par 2001, l’Odyssée de l’espace, il relate la rencontre soudaine du jeune Frédéric et d’un long monolithe noir, pendu entre deux fûts de chêne, à l’entrée d’une petite clairière. Ce monolithe est en fait une machine à voyager dans le temps qui emmènera Frédéric revivre de grandes guerres du passé. Critique et anthologiste, George Barlow signe un texte violemment antichrétien, en exacerbant les relations toujours troubles entre l’Eglise et la chair (Le problème du cœur). Jean-Pierre Laigle, (encore un pseudo, celui de Jean-Pierre Moumon) délaisse la science-fantasy ou l’uchronie, pour offrir L’Appel du surhumain, de la SF pure et dure : près d’un trou noir, un astronaute, une Intelligence Artificielle et un extraterrestre discourent sur l’avenir des âmes. 21 pages de dialogues sans arrêt. Daniel Drode (1932-1984) eut son heure de gloire en 1959 avec Surface de la planète, roman tarabiscoté et incompréhensible, au langage expérimental décourageant. Dedans, paru en 1960, dans Fiction, poursuit dans ce style : longues phrases sans points, changements de temps constants... bref, très daté, tout ça.

 

A signaler enfin que Jean-Pierre Andrevon est aussi l’auteur de l’illustration de couverture, représentant le Zorl de Van Vogt.

 

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