Galaxies Nouvelle Série n°8

Un numéro moins brillant que le précédent, qui était exceptionnel, il est vrai.

Celui-ci est néanmoins intéressant. Bel éditorial de Pierre Gevart sur l’évolution des technologies de l’édition, domaine qui nous interpelle tous. A méditer. Les nouvelles retenues sont brillantes, dès l’amusant Mon ascenseur parle avec un accent allemand de Pierre Stolze, où l’on reconnaîtra tout le talent brillant de l’auteur. Enfer ou Paradis, que choisir ? Un casque plein de cheveux de Scott Christian Carr évoque fort le célèbre Kaléidoscope de Bradbury. Joli texte écrit sous forme de lettre. Si le dossier 1 consacré à Cory Doctorow m’a laissé plutôt froid (très hard science), le dossier 2 consacré à Linda Nagata m’a passionné. D’abord par le bel interview réalisé par Denis Labbé, puis par la superbe nouvelle Liberator de cette écrivaine pas trop connue chez nous. Dans un monde totalitaire dominé par l’Oncle – un genre de Staline – Hanan, fille d’une dissidente, tente par le biais d’une chauve-souris dont elle a pris le contrôle, d’échapper à un monde trop parfait. Remarquable.

Pour les vieux nostalgiques dont je suis, Arthur B.Evans consacre une petite étude à Paul d’Ivoi, grand concurrent de Jules Verne avec ses Voyages Excentriques. Voilà qui réjouirait feu notre Maître Jacques van Herp.

Un bon numéro donc, dont je retiendrais la découverte de Linda Nagata : « l’un des buts de ’Galaxies’ étant de faire découvrir à ses lecteurs de nouveaux auteurs talentueux » : voilà qui est pleinement atteint.