Galaxies Nouvelle Série n° 52

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D’habitude, un numéro de revue s’ouvre par une série de nouvelles, puis se concentre sur une thématique ou un auteur dans un dossier et enfin se conclut par diverses chroniques et critiques.

Dans ce dernier opus de Galaxies, par contre, le dossier est réparti sur l’ensemble : il est bien là, mais entrelacé de nouvelles, toutes en rapport avec son thème, l’environnement. Il est concocté par Yann Quero, qui signe un bel éditorial. L’auteur y lie la désaffection actuelle envers la SF au profit de la magie, des vampires ou de la fantasy, à cette perception actuelle et aigüe des perspectives environnementales qui s’assombrissent.

 

La première nouvelle, Le désert, de Jean-Marc Ligny, évoque la désertification galopante en un texte de 4 pages : brillant. Suit le début du dossier, un petit essai sur la sensibilité écologique de Jules Verne, joliment illustré. Presque déjà la fin, de Jean-Pierre Andrevon, saisissant exercice d’écriture, décrit les réactions à un accident dans une centrale nucléaire, que devinent les riverains. Yann Quero reprend la plume pour analyser les principaux ouvrages SF consacrés à l’écologie, de 1872 à 1972. Il analyse les « fictions traitant des menaces humaines sur l’environnement » : les origines depuis le rapport du Club de Rome, les principaux thèmes, quelques romans-phares et trois utopies significatives. Très fouillé, érudit, mais passionnant. Encore une nouvelle remarquable, Des cauchemars pour l’anthroposphère, de Stéphane Dovert. Comment résister à la déforestation ? Faut-il montrer la réalité ou seulement l’évoquer ? Et si les animaux se vengeaient ? Ou... les extraterrestres ? Quant à Eric Lysoe, il imagine, dans La paix des arbres, un monde dont l’huile forme la ressource essentielle. Et l’huile imbibe même certains bébés qui, alors, sont arrachés à leurs parents et confiés à une mystérieuse abbaye. Mais certains parents s’insurgent et cachent leur progéniture. Ou s’enfuient... Très original. Petite chronique sur un auteur bien oublié, Marc Agapit.

La musique est représentée par Mike Oldfield. Fin sur le Progress Report n° 9 de Nemo 2018, l’imminente Eurocon, qui se tiendra à l’université d’Amiens du 19 au 22 juillet prochain.

 

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