De l'autre côté de l'île

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Une île, la « 365 ». Une oasis dans un monde dévasté par les tempêtes, un endroit où la vie est possible tant qu’on respecte des règles comme « pas de stylos », pas de livres, pas d’ordinateurs, pas de contestation des règles édictées par la Mère Nourricière. Son portrait est partout : dans les maisons, dans les salles d’école.

Honor vient d’arriver avec ses parents. Mais pour cette ado qui rêve de rentrer dans le moule, ses parents sont de fameux perturbateurs : déjà qu’un petit frère va arriver alors que le modèle idéal est une famille avec un seul enfant. Ils sortent la nuit en douce malgré le couvre-feu…

Quand ses parents vont « disparaître », Honor va enfin ouvrir les yeux sur un monde dictatorial et chercher la « vérité ».

A vrai dire, au départ, le livre m’agaçait car je me révoltais contre cette île/secte, ce « tout à penser » digéré et je me demandais si j’allais poursuivre. Grande défenderesse de la liberté d’expression, tout me semblait insupportable. Comme toujours, je me force alors à voir la vision de l’autre… quitte à ne pas changer d’avis !!

Au final, un livre plutôt agréable qui donne une chouette image de l’adolescence quand elle peut canaliser sa rébellion pour un but.

Bon, il faut reconnaître que globalement, on surfe sur les idées à la mode comme l’écologie, le réchauffement de la planète mais vues par des yeux d’une enfant qui apprend dans sa chair que mieux vaut exprimer sa libre pensée que de gôber les préceptes prémâchés.

Entre Blade Runner, 1984, roman d’anticipation un peu noir mais bien écrit, bien structuré et qui permet de souligner de nombreux thèmes de réflexion au delà des classiques de l’adolescence (se trouver, trouver sa place…).

De l’autre côté de l’île par Allegra Goodman, traduit par Jean Esch, Editions Thierry Magnier

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