Loup Blanc

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Skilgannon est damné.

Haï par ses pairs depuis que, à la tête d’une armée, il a perpétré pillages et massacres.

Damné aussi, car il aime la reine.

Du reste, elle le lui rend, mais comme sa mégalomanie n’a d’égal que sa cruauté, elle n’a pas de place dans son coeur pour ce Skilgannon. Elle a mis sa tête à prix.

Cherchant la rédemption, Skilgannon s’est réfugié dans un monastère, bien décidé à ne plus jamais utiliser la violence.

Seulement, le monde est peu enclin aux états d’âme d’un seul individu.

Des émeutes vont éclater ici et là et le contraindre à réutiliser ses deux épées fétiches.

Ces actes font parler de lui et les chasseurs d’hommes, toujours à sa recherche rappliquent dare-dare.

Il ne lui reste plus que la fuite.

Sur cette terre dévastée par la guerre, une équipe hétéroclite se formera autour de notre damné.

Une équipe hétéroclite, mais une équipe soudée, courageuse et sincère.

Parmi eux, Druss la légende.

Un puissant guerrier, mais comme tous à chacun, il est vieillissant.

Druss recherche un enfant depuis bien longtemps.

Nos héros entreprendront un long périple au travers d’un territoire secoué par une guerre et sous l’emprise d’une puissante magie.

Leur destination, cette citadelle invisible la plupart du temps et réputée pour être infranchissable.

Bonne aventure que de suivre ce Skilgannon. Ce héros puissant, taciturne et sage.

Ses compagnons, tous héroïques, même s’ils ne sont pas tous efficaces les uns par rapport aux autres.

Druss qui partage, dirais-je, l’affiche avec Skilgannon a déjà fait l’objet d’un roman à lui seul.

Le roman est constellé de flash-black.

À certains moments, ils nuisent à la lecture. En fait, ils sont placés judicieusement pour relancer l’histoire. Ils agissent comme une sorte de tremplin.

Ce Skilgannon qui, doucement au cours de l’aventure, s’humanise au contact de ses compagnons.

Lui ! Un ex-général d’une armée d’invasion.

Ses compagnons qui font fi de ses antécédents. Pas d’allusions mesquines ni d’a priori.

Ils forment une équipe plus que brinquebalante.

Druss, avec son coeur qui faiblit.

Les frères siamois récemment désunis, dont l’un est atteint d’un cancer qui le rend fou.

Tout ceci donne à l’aventure une note folklorique, mais donne un visage humain à Skilgannon.

Cette fois, il ne bat pas pour les caprices d’une reine. Il se bat pour ses compagnons d’infortune.

Je me suis amusé à suivre l’évolution de ce renégat.

En fin de compte qui est le plus cruel ? Lui ou ceux qui le pourchassent ?

Loup blanc de David GEMMELL, traduit de l’anglais par Rosalie Guillaume, illustration de couverture de Didier Graffet, Éditions Bragelonne

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