Pierre de sang, Jon Shannow T3

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Pierre de sang

Depuis la défaite du dernier roi, celui qui se fait appeler le Diacre a pris le pouvoir et a tenté d’imposer une vision d’amour au monde. Sans résultat. La violence perdure et l’avenir apparaît sombre, alors que l’apôtre Saül part dispenser l’enseignement du Saint, à des fins plus personnelles que par amour de son prochain. La Foi est aussi défendue par les Cavaliers de Jérusalem, dont certains ressemblent plus aux bandits qu’ils pourchassent qu’à des croyants.

Vingt ans ont passé et Jon Shannow est devenu pasteur de la petite communauté de la vallée des Pèlerins, où il prêche l’amour et la paix. Il a accepté dans la maison du seigneur les Hommes-loups, mais cette décision entraîne l’opposition de nombreux habitants. Un jour, l’église est prise d’assaut et brûlée et les assaillants poussent le pasteur à s’enfuir et à trahir sa promesse : ne plus tuer. Dès lors, l’Homme de Jérusalem est de retour pour affronter la plus grande menace qui ait jamais pesé sur les mondes : Sarento.

Avec ce dernier volume de la série, David Gemmel achève sa boucle temporelle. Il entraîne en effet son héros dans une trame circulaire, se moquant bien des paradoxes temporels chers à certains auteurs. Pour D. Gemmel, il peut très bien y avoir trois John Shannow dans le même monde, du moment qu’ils ont transité par un univers parallèle. Quoi qu’il en soit, le récit est très bien construit, les bases du final ayant été imparablement fixées lors du premier tome.

La personne de Shannow s’est enrichie et David Gemmel explore les différents facettes de son héros grâce à ses présences multiples à plusieurs stades de sa vie. Il est toujours l’impitoyable tueur qui doute, mais aussi un vieil homme assagi et tolérant, un pasteur plein d’amour et désespéré par la nature humaine. Le récit gagne en réflexion même si l’action demeure omniprésente et le suspense parfaitement entretenu. Une belle fin de cycle.

Pierre de sang, Jon Shannow T3 de David Gemmel, traduction de Rosalie Guillaume, couverture de Didier Graffet, Bragelonne

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