FELIN Jérôme 01
Dites-nous quelque chose à votre propos ? Qui êtes-vous ?
Un homme de 45 ans, mari et père.
A quel âge avez-vous commencé à écrire ?A 12 ans.
Vous souvenez-vous encore de vos premiers textes ? Que sont-ils devenus ?
C’était une pièce de théâtre, l’histoire de cinq frères et sœurs qui organisent une soirée qui tourne mal… Le texte, manuscrit sur du papier brouillon, a disparu depuis longtemps… Puis il y eut des poèmes, des nouvelles, qui jaunissent dans un carton.
Comment écrivez-vous ? Est-ce une profession pour vous ? Quelles sont vos autres passions ?
J’écris à la pause méridienne, dans le train, là où il y a un ordinateur, une clé usb dans la poche pour être toujours prêt… Ce n’est pas une profession pour moi, même si cela reste un but à atteindre. Deux autres passions : le cinéma et mes fils.
Pourquoi l’écriture ?
Pour concentrer la part de fiction issue du réel.
Comment s’est passé l’écriture de votre premier roman ?
Au long cours, calmement, sans heurts.
Pourquoi avoir choisi le vampire comme personnage de votre roman ?
Parce qu’il traverse les âges, parce qu’il est une métaphore de la violence latente dans les rapports humains, parce que c’est un être condamné à la mémoire…
Que pensez-vous avoir apporté à ce personnage du vampire par rapport aux autres romans qui existent déjà ?
Peut-être, par-delà sa violence aveugle, le souci de retrouver sa lignée parmi les hommes…
On dit souvent que l’écrivain doit parler de ce qu’il connaît le mieux, vous travaillez dans le monde des Arts et votre roman fait quand même beaucoup référence à des faits historiques et à l’Art, cette affirmation est donc vraie ?
Presque, si l’Art est mon domaine de prédilection, l’Histoire n’était pas mon univers de recherche privilégié. Il l’est devenu, via les biographies. Je suis convaincu que les recherches documentaires, même sur des sujets qu’on ne connaît pas a priori, peuvent être sublimées par l’écriture.
Quel est votre auteur de vampires préféré ?
Sans doute Jeanne Kalogridis.
Quel est votre auteur de littérature générale préféré ?
Paul Auster.
Quel est votre roman de vampires préféré ?
La saga des trois romans de Jeanne Kalogridis, mais aussi Salem, de Stephen King.
Quel est votre roman hors Imaginaire préféré ?
Mrs Dalloway de Virginia Woolf.
Quel est votre film de vampires préféré ?
Dracula de Coppola.
Quel est votre film hors Imaginaire préféré ?
Les vestiges du jour de James Ivory.
Quel livre d’un autre auteur auriez-vous désiré avoir écrit ?
Les Hauts de Hurlevent d’Emily Brontë, rien que ça !
Quel est l’élément déclencheur qui fait naître tel ou tel roman, telle ou telle thématique... ?
Le désir de faire (re)naître un personnage.
Quel sont les derniers livres que vous ayez lus et que vous recommanderiez ?
Terreur de Dan Simmons, mais aussi et surtout Le Dieu-Vampire de Jean-Christophe Chaumette.
Quel est votre principal trait de caractère ?
L’anticipation, je ne suis jamais dans l’instant présent, mais dans l’instant futur…
Qu’est-ce qui vous énerve ?
L’incompétence… et de ne pas savoir admettre qu’on est incompétent. C’est pourtant bien humain !
Outre l’écriture, quels sont vos hobbies ?
Le cinéma, la photographie contemporaine, expos et rencontres avec les artistes.
Quel est le don que vous regrettez de ne pas avoir ?
L’ubiquité !
Quel est votre rêve de bonheur ?
Ecrire, encore et encore…
Par quoi êtes-vous fasciné ?
L’œuvre des grands peintres : Turner, Pollock, Rothko, Peter Brüning.
Vos héros dans la vie réelle ?
Ces mêmes peintres !
Si vous rencontriez le génie de la lampe, quels voeux formuleriez-vous ?
Je lui demanderais de dilater le temps…
Si vous aviez la possibilité d’utiliser la machine à voyager dans le temps, à quelle époque iriez-vous ?
Au XVIe, à la cour d’Angleterre, sous les Tudor.
Votre vie est-elle à l’image de ce que vous espériez ?
Elle en est en tous cas très proche.
Citez-nous 5 choses qui vous plaisent.
La purée d’aubergines fumées, les bières belges, les villes belges, les mélodrames, la langue anglaise.
Cinq choses qui vous déplaisent
Le rap, le maquillage, les bijoux, la soupe et les haricots verts.
Le premier livre aimé ?
La demoiselle d’Avignon de Frédérique Hébrard, j’avais 10 ans !
Une illustration qui vous a marqué ?
L’affiche pour Orlando, roman de Virginia Woolf adapté sur scène pour Isabelle Huppert par Bob Wilson.
Une lecture que vos parents vous ont interdite ?
Ils ne m’ont rien interdit.
Une description effrayante que vous n’oublierez jamais ?
Les cadavres de la guerre 14-18 dans La Comédie de Charleroi de Drieu La Rochelle… Trois mots suffisent…
Un livre dont vous aimeriez écrire la suite ?
La traversée des apparences de Virginia Woolf, paradoxal puisqu’il se termine par la mort de l’héroïne. Mais il y a ceux qui restent…
Votre personnage de fiction préféré ?
Charles Swann.
Etes-vous présent dans le livre d’un autre ?
Non, pas à ma connaissance.
Quelle œuvre classique n’avez-vous pas aimé ?
La Modification de Michel Butor, mais est-ce réellement un classique ? J’espère que ce roman tombe progressivement dans l’oubli…
Quel est le dernier livre que vous avez offert ?
Le livre des illusions de Paul Auster.
Que ne lisez-vous jamais ?
Les notices.
Le texte absolu, à vos yeux, et pourquoi ?
A la recherche du temps perdu de Proust. La symbiose absolue entre langage et pensée.
Last but not least une question classique : vos projets ?
La suite de Renaissance, pour donner son deuxième volet au diptyque.
Critique ici