Dernière lame (La)

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Illustrateur / Dessinateur: 


Le monde est menacé par la montée des eaux : les mers sont peuplées de créatures toutes plus horribles et agressives que les autres.

Le monde est quasi mourant, seule la foi peut le sauver et l’Eglise des Cendres rase tout sur son passage, imposant la foi qui l’anime. Marie est une des rares femmes de cette armée, la chef car la première à survivre à l’apposition des cendres et la victoire sur son corps qui est à moitié gris et avec une croute dure. Marie n’a pas de mémoire, elle a été effacée par un Façonneur.

Joad est médecin, il tente d’aider son prochain dans une ville en décadence, ville que Marie va assiéger avec son armée.

L’avenir est dans leurs mains.

Ce livre foisonne d’idées et Estelle Faye a écrit ici son premier roman de fantasy dont le principal défaut est sa qualité.

Oui, ça foisonne tellement en fait qu’on sort frustré que cela se résume à un seul volume, on a l’impression d’avoir raté une partie de l’histoire tant il reste des pistes exploitables. Tant les personnages ont des promesses jamais remplies, tant les séquences sont parfois à trous comme les mémoires effacées.

En un volume ici on a autant d’histoires que certains dans une trilogie.

On ne s’ennuie pas, au contraire, on regrette les raccourcis, on espère en continuant de tourner les pages qu’on va avoir enfin le lien manquant. Comme si à l’origine il y avait 1000 pages et qu’on a un résumé en main.

Malgré une très belle couverture, j’ai aussi l’impression qu’elle ne reflète pas le contenu : Marie est moitié cendre et pas une femme aussi flamboyante. Le monde n’est pas celui de notre Renaissance mais plus celui du « Seigneur des anneaux », sombre, fin du monde. Et on ne comprend jamais pourquoi la beauté disparue de Marie est sa malédiction, tel annoncé sur la couverture…

Plus des pages fort mal imprimées et on a la sensation d’un livre était plein de promesses mais pas abouti, qui est sorti à la va-vite, qui demande plus de psychologie des personnages, plus d’explications et un coaching plus présent aussi pour l’auteure, les accroches, 4è de couverture et illustration.

J’ai persisté car le récit reste très créatif, la plume très agréable, légère et subtile et peut-être aura-t-on dans dix ou vingt ans, une version revue, allongée et densifiée…

La dernière lame par Estelle Faye, illustré par Benjamin Carré, coll. Pandore, Pré aux Clercs

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