Étoiles mortes
Formé de trois romans parus au Fleuve Noir, réunis en un seul volume lors de leur reparution chez J’ai Lu, ce roman qui se passe plusieurs siècles avant Étoiles mourantes, le roman écrit avec Yal Aherdhal, raconte comment un artiste, Closter, remet en cause l’accaparement par un Cartel de Propriétaires de la possibilité de coloniser d’autres planètes grâce aux Animaux-Villes. 27 Animaux-Villes, qui ont l’aspect d’une ville organique, avec des organes qui semblent des monuments, le Beffroi, les Éoliennes…, se sont installées sur 27 planètes et peuvent communiquer entre eux, transférer instantanément d’une ville à l’autre un humain à condition qu’une doublure serve de contrepoids au transfert.
Closter est ainsi la doublure de Monteori, créateur d’équilibres célèbre, et doit régulièrement se laisser transférer d’une Ville à une autre. Il est accompagné d’un chat, Ombre. Et chaque transfert s’accompagne d’une amnésie sur ce qu’il a fait précédemment et de vomissements. Sa rencontre avec une Astrale, une femme qui a obtenu de pouvoir communiquer avec les Villes et de se déplacer sous forme désincarnée en attendant que son corps la rejoigne, va l’amener à se rebeller contre le système et le Cartel et cette révolte, appuyée par les Animaux-Villes connus et par d’autres Animaux-Villes sauvages qui vont les rejoindre, permettra enfin la colonisation trop longtemps empêchée par le Cartel.
Les trois parties du roman, à côté de l’utopie qu’elles proposent, comportent aussi plusieurs réflexions sur l’Art. La forme d’art inventée par Monteori et Closter, des sculptures évolutives appelées équilibres, ainsi que la deuxième forme d’art imaginée par Closter dans la dernière partie du roman, Voleurs de rêves, et les réflexions du créateur-narrateur sur ses créations ouvrent ce roman sur des possibilités artistiques merveilleuses.
On ne peut décrire la poésie, la nostalgie de futurs possibles, que cette œuvre offre. Il faut la lire.
Étoiles mortes, de Jean-Claude Dunyach, Mnémos Intégrales, 2015, 376 p., couvertures de Gilles Francescano, 25€, ISBN 978-2-35408-339-7
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