Enfermés (Les)
Le virus Haden a provoqué la mort de 400 millions d'humains et transformé plusieurs milliards d'entre eux en corps inertes mais pensants. Vingt-cinq ans plus tard, la médecine et la science sont toujours incapables de soigner la maladie, mais la recherche a mis au point un réseau neuronal qui permet à chaque « haden » de se déplacer et de communiquer à travers un cispé, androïde qui accueille leur conscience.
Chris Shane est un haden qui vient d'être engagé comme agent du FBI. Avec sa coéquipière Leslie Vann, il démarre dès son premier jour par une enquête sur un homme retrouvé égorgé. Les deux enquêteurs vont devoir remonter une piste qui pourrait les mener au cœur d'un plan machiavélique.
L'enquête de Chris et Leslie est bien narrée même si le grand méchant peut assez facilement être identifié. Mais les interrogations sur les moyens employés garantit le suspense. Les deux héros font preuves d'ironie et d'autodérision, ce qui permet à l'auteur de mettre en lumière les défauts et qualités des humains et des hadens, et d'ouvrir la réflexion sur ce qui définit l'être humain.
Ce roman contient également de l'action, des personnages forts et bien campés, une intrigue principale qui reste en lien avec les problèmes sociétaux. J. Scalzi écrit de façon dynamique et propose des dialogues percutants, ce qui donne un récit de qualité et très agréable à lire.
Les Enfermés est suivi de Libération, court récit constitué de témoignages qui permettent de retracer l'histoire du syndrome Haden, depuis son apparition jusqu'au début des Enfermés. Scalzi aborde un ensemble de questions qui font écho aux débats des sociétés actuelles, que ce soit la différence, le handicap, la motivation des hommes politiques, la place de l'argent ou de la science. De quoi réfléchir tout en prenant plaisir à la lecture.
Les enfermés par John Scalzi, traduit par Mikael Cabon, illustré par Peter Lutjen, aux éditions L'Atalante, collection La Dentelle du cygne, ISBN 9782841727476
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