En revenir aux Fées
Ce roman-mosaïque, qui agrège des nouvelles déjà parues à une trame générale dans laquelle des poèmes s’intercalent entre les épisodes, raconte le réenchantement d’un monde que mépris de l’écologie et guerres ont mis à l’agonie. Cet univers post-catastrophique où les survivants partagent les restes d’après l’Échec, ceux que leur laissent les puissants enfermés dans leurs enclaves. C’est l’intervention des fées, en particulier de Follette qui s’est associée à un des derniers poètes, Julian, et celle de la Terre elle-même, sortie de sa passivité, qui vont reconstruire et réenchanter le monde.
Un message d’espoir, mais aussi, comme trop souvent, un appel à un miracle qui viendrait de puissances non humaines, surhumaines. N’oublions pas le proverbe « Aide-toi, le ciel t’aidera », car trop ont tendance à laisser le Ciel faire tout le travail et à attendre son intervention en disant que nous ne pourrions rien faire et que les miracles seuls, SI le Ciel le veut, pourraient nous sauver. Nathalie nous appelle à ne pas rejeter l’aide qui pourrait nous venir des êtres merveilleux que nous ne voyons plus, qui meurent faute de foi et d’amour de notre part. Je préférerais croire à des êtres nés de notre foi et de notre amour, qu’il NOUS faudra REcréer pour réenchanter le monde. Dans les deux cas, ce réenchantement est sans doute nécessaire, ne serait-ce que pour animer ceux qui ne doivent pas se résigner, se laisser détruire. Et la beauté des contes de Nathalie doit nous permettre de l’obtenir.
En revenir aux Fées, de Nathalie Dau, Mythologica 2015, 177 p., couverture de Mathieu Coudray, 17€, ISBN 979-10-93004-95-2
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