Dernier dragon sur terre (Le)
Dans les bayous de la Nouvelle-Orléans, Vern mène une vie isolée à l’abri des hommes. Il est en effet le dernier des dragons, à l’apparence effrayante mais humanoïde. Entre la vodka et les séries télé, ce survivant rumine sa gloire passée et sa haine des humains.
Et puis le hasard met sur son chemin un jeune Cajun, Squib, qui va bouleverser sa tranquillité. Le dragon va devoir faire un choix entre sa haine et l’amitié (?), risquant la fin de son espèce en espérant le retour de la gloire d’antan.
Dans la belle ambiance de la Louisiane, l’auteur propose un récit haut en couleur, où la violence et l’amitié interviennent tour à tour. Le dragon est loin d’être un être totalement supérieur et son image est souvent écornée, tant pour son physique que pour son mauvais caractère. Cela le rend attachant et son duo avec Squib est souvent drôle. Le méchant est un vrai méchant, qui en plus ne se fait aucune illusion sur lui-même.
Le dragon d’Eoin Colfer est très proche de l’homme, dont il a même adopté la nourriture et les mauvaises habitudes. Il n’y a par contre aucun preu chevalier, mais un policier pervers, violent et psychopathe armé d’un fusil à pompe et d’un lance-grenade. Plus qu’une chasse, le récit propose l’affrontement de deux tueurs alpha.
Une belle réussite.
Le dernier dragon sur terre par Eoin Colfer, traduit par Jean-François Ménard, illustré par Muti, aux éditions Pygmalion, ISBN 9782756430362