Dans la ville infinie

Alain Dartevelle nous donne, dans le style du Ballard de Vermillion Sands, huit images d'Infinity City, ville à l'écart du monde, préservée des conflits et désastres écologiques qui sévissent sur notre planète, même s'il arrive qu'un jeune de la cité soit envoyé au front d'une guerre qui ne touche pas la ville. Et il nous offre plus précisément quelques images de la vie des plus puissants de cette ville, ou de celle de ceux qui subissent leurs frasques et leurs fantasmes. Dans les deux derniers récits, Alain Dartevelle donne la parole à un des personnages, un compositeur aussi maniaque que les autres personnages, qui doit réaliser le spectacle sur la Fin de l'Histoire qui sous-tend les huit récits.

Plus qu'une histoire, c'est un tableau en plusieurs images d'un monde particulier, d'une façon de vivre, que nous présente Alain Dartevelle. Une courte Recherche du Temps perdu dans un monde à peine plus imaginaire que le faubourg St Germain de Proust. Mais, contrairement à celle de Proust, cette recherche ne dure pas plus longtemps que nécessaire pour construire et rendre intelligible le monde créé.

Dans la ville infinie par Allain Dartevelle, La Petite Belgique/L'Âge d'homme, 2014. 115p ., couverture de Léon Spillaert, Vertigo, 14€, ISBN 978-2-8251-4276-9