Acacia, la guerre du Mein T1

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Acacia est une île et un royaume. Un royaume bâti sur une malédiction qui a exilé tout un peuple, les Mein, sur un territoire de glace, loin de la capitale.

Un royaume qui vit dans les vapeurs de la brume, drogue puissante et vendue sans limite. Un royaume qui puisse une partie de sa force dans le commerce d’esclaves et d’enfants.

Le roi Leodan le sait et le hait, tout en ayant les pires problèmes pour vainement tenter de remettre de l’ordre et de laisser à son fils aîné, Aliver, un pays prospère et honnête.

Mais Leodan mourra sous le poignard d’un Mein et l’invasion commençera pour les 10 ans à venir.

Par bonheur, Leodan avait organisé la fuite de ses 4 enfants et son premier ministre, bien que traître, a appliqué le plan.
La fratrie sera élevée séparément et connaîtra des vies totalement différentes les unes des autre mais l’envie de reprendre le pays aux envahisseurs va réunir envers et contre tout les 4 Akaran.

Voilà comment je résumerai le livre. Mais évidemment, là on se demande où se trouve la fantasy.

C’est que c’est loin d’être le point le plus marquant du roman. Oui, les ancêtres des Mein parlent à leurs descendants, oui aussi, ils sont maudits et condamnés à rester prisonniers de leur corps imputrescible. Oui, il y a un chapitre sur les sorciers de Santoth, qui interviennent aussi vers la fin (chuuutt, lisez donc !). Mais point d’êtres fantastiques, de mythiques géants. Enfin pas plus que des touches.

Les ressemblances avec une société humaine médiévale sont plus importantes que la fantasy : le monde est pourri, fana de drogues, vend ses enfants contre une forme de protection, il y a des dieux méchants, des pirates au bon cœur, des enfants des savanes qui chassent des bêtes gigantesques et des femmes amoureuses qui se vengent.

700 pages quand même, qui vous emportent sans peine au fil des lettres, des phrases à enchaîner les chapitres mais à condition de ne pas attendre une nouvelle société, une création totale ou une œuvre d’une originalité jamais vue.

Il s’agit simplement (et encore là c’est plus facile à critiquer qu’à réaliser) d’un très bon livre avec un peu de fantasy, beaucoup de bagarres et de règlements de compte.

Mais aussi, avant tout, d’un premier tome sur trois, celui où il faut installer ses personnages.

Fait pas fréquent dans la traduction de Fantasy (souvent les éditeurs adaptent toute une série quand elle est boucle), la trilogie n’est pas finie (parution du volume 2 en anglais pour l’été 2009 et du 3, à ce rythme, pour l’été 2011) et donc, vous serez, comme moi, obligés d’attendre au moins une année avant de connaître la suite !

Interview ici !

Acacia, la guerre du Mein, tome 1 par David Anthony Durham, traduit par Thierry Arson, Le Pré-aux-Clercs, octobre 2008

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