Capucin T3

Capucin a trente ans. C’est un homme beau, grand et fort. Et c’est du côté de Marseille qu’on le retrouve. Là en bas, il convoite un objet précieux qu’il compte voler au Seigneur Adowaire. Pour l’accompagner, il a ce coquin de Patenôtre. Mais nos deux compères devront faire vite, car le duo du Diamant noir, la forte Octogonda et la téméraire Scarlet rôdent aussi dans le coin. Seulement voilà, ni les uns, ni les autres n’auront l’objet, car Adowaire veille. D’un tour de force, il les envoie tous les quatre en prison. Le lendemain, arrive le moment de la pendaison. La jeune promise d’Adowaire fait soudain un caprice. Elle le supplie de lui ramener un Pégase afin de lui prouver son amour. Et oui, c’est ça quand on est un vil seigneur prêt à épouser des gamines de douze ans pour s’emparer de leur dot ! Adowaire propose donc un deal à Capucin et à Scarlet. Celui qui ramènera le Pégase aura la vie sauve et celle de son compagnon avec.

Quel plaisir de retrouver ce cher Capucin. Comme ce bon vieux Indiana Jones, Capucin a pris 20 ans. Mais pas de lasso, ni de E.T. à son actif. Capucin fait plutôt dans le style « Musclor » avec sa grande chevelure blonde et ses muscles gros comme des troncs. Question cervelle, il mise tout dans ses biceps. Penser n’est pas son fort et la baffe est son renfort. Et si un Pégase croise sa route, c’est dans la vase qu’il le déroute. L’animal ainsi maîtrisé, d’un dernier râle sera frisé. Mais pourquoi tant de rimes, me demanderez-vous. Tout simplement parce que Capucin va devoir se transformer en poète pour obtenir l’objet de sa quête. En effet, la légende raconte que celui qui offrira sa plus belle rime aura l’honneur de voir le Pégase. Vous imaginez déjà les scènes d’anthologie qui vous attendent. Tous ces petits poètes efféminés face à la brute subtilité de notre ami. Rah, j’en salive d’avance.

Un petit truc aussi que j’ai remarqué, au fil des tomes, le style de Florence se peaufine de plus en plus. Les couleurs déjà fort belles d’autrefois s’harmonisent en mieux. Le contraste des plans se renforce et rythme la danse de manière encore plus vivace. Le plaisir augmente. Vivement le tome 4, car il ne peut y avoir qu’un tome 4, n’est-ce pas ? Non, parce que c’est dit que c’est la fin des aventures de Capucin. Mais je ne veux pas, moi. Pas comme ça. Enfin, je sais, je devais pas lire l’épilogue. J’ai pas résisté. J’ai…. Bouhou… vous comprendrez mieux en lisant. Allez, je vous laisse. La trilogie Capucin c’est de la bombe. A consommer sans modération.

Titre : Capucin – tome 3 – L’inconséquent

Scénario et dessins : Dupré la Tour Florence

Editeur : Gallimard

Collection : Bayou

Parution : mai 2008