Immortalité moins 6 minutes, Quand les Dieux buvaient, T0 (L')

J’ai certainement plusieurs années de retard pour n’avoir pas encore lu les volumes antépostérieurs (ou postantérieurs suivant comment on regarde cette série, dans l’ordre des histoires ou celui des parutions). Ceci étant je connais déjà le style pince-très-fort-sans-rire de Catherine, qui a fait merveille dans son Goût de l’Immortalité, et j’aurais dû être prévenu que j’allais rencontrer un démontage d’histoire de quête, qui mélange l’univers de Catherine et un certain roman classique de fantasy. Donc nous avons l’histoire de deux fées qui vont essayer, avec une maladresse vraiment excessive, de détruire un miroir magique infecté de méchanceté, de cupidité et de haine, et vont rencontrer sur le chemin de leur quête quelques autres destructeurs d’objets maudits particulièrement mal inspirés, puisque le Bas-bord, où se déroule la quête, est aussi appelé par ses habitants Terre du Centre, ou Terre Médiane, ou quelque chose comme ça (ça va, vous avez compris l’allusion grosse comme la Tour de… nous ne dirons pas qui ?…).

Donc, entre les remarques assez caustiques des personnages et celles de l’auteur dans les notes, le lecteur est parti pour une grosse crise de fou-rire à répétition.

Peut-être devrais-je néanmoins remarquer que les deux fées alternent le rôle de penseuse de l’expédition d’une manière peut-être incohérente, que certaines discussions mériteraient d’être échangées entre celle qui connaît le Bas-bord et les règles de la quête et celle qui n’est là qu’à contre-cœur, sans savoir pourquoi cette quête lui est tombée dessus et comment elle va la foirer à un point quasiment impossible. En ayant au passage rencontré un ami qu’elle perdra par négligence (le titre explique qu’elle a été à 6 minutes de le rendre immortel).

Bon, il me reste à lire le reste de la « série » pour voir s’il est aussi extravagant…

Catherine Dufour, L’immortalité moins 6 minutes, Quand les Dieux buvaient, tome 0, Illustration de Didier Graffet, 256 p., NestiveQnen, 2007