Rançon des ténèbres (La)
Milady continue son excellent travail de publication d’auteurs de talent que certains éditeurs ont semble-t-il oubliés au détour d’une étagère ou d’un trop plein de marketing ! Avec Simon Clark, point de salut pour le lecteur puisque cet orfèvre anglais se situe à la croisée des chemins entre la terreur quotidienne d’un Stephen King et les horreurs glauques inspirées de légendes locales d’un Graham Masterton.
Dans La Rançon des Ténèbres, John Newton, auteur, s’installe avec sa petite famille dans un village anglais que l’on croirait tout droit sorti d’un roman d’Agatha Christie... Si ce n’est cette immense nécropole aux tombes nombreuses et abandonnées qui surplombent les typiques maisons de pierres brutes. Une tombe particulièrement retient l’attention des villageois, celle sur laquelle, selon des lettres aux accents anciens, John doit déposer de surprenantes offrandes au risque de subir la colère d’une entité maléfique. Canular ? Où véritable chantage aux conséquences dramatiques ? John Newton ne tardera pas à le découvrir...
Atmosphère, atmosphère, est-ce que j’ai une tête d’atmosphère ? Une tête peut-être pas, mais une plume sans doute, dans le cas de Simon Clark. Avec un art consommé du suspense, de la mise en scène et du changement de rythme, ce diabolique Anglais tisse un tel filet qu’il s’avère bien vite impossible d’échapper à la spirale infernale qui emprisonne les personnages et lecteurs dans la même angoisse. Par petite touche, puis à l’aide d’images d’une beauté et d’une force terrifiantes, cette Rançon des ténèbres ne s’embarrasse pas de clichés ou de détours politiquement correct. Un livre qui file la frousse, la vraie, celle qui vous laisse pantelant et hésitant à l’heure d’éteindre la lampe de chevet, cela faisait une paie que je n’en avais plus vu passer ! Merci m’sieur Clark !
Simon Clark, La Rançon des Ténèbres, traduit par Mélanie Fazi, illustré par Philippe Bouveret, Milady, Editions Bragelonne