Gardes Phénix (Les)

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L’histoire : quatre compagnons entrent dans les gardes phénix. Indisciplinés, chacun avec sa personnalité, D’Artagnan, Athos, Porthos et Aramis, enfin plutôt Khaavren, Aerich, Tazendra et Pel… Et de duel en duel, tous pour un et un pour tous, ils pourfendent joyeusement leurs ennemis tout en se mêlant d’intrigues dont ils ne peuvent attendre qu’un surcroit d’embêtements.

Je n’ai pas aimé lire ce livre mais c’est ma faute. Enfin, je crois. Une erreur de casting, enfin de choix de livre. On est toujours responsable des livres qu’on lit. Là, je me suis trompée. J’avais apprécié Steven Brust dans sa collaboration avec Robin Hobb (enfin Megan Lindholm) dans « La nuit du prédateur » et j’avais envie de le rencontrer dans ses œuvres. Mais j’ai commencé par le « mauvais » livre. Non pas qu’il soit mauvais en soi. Non, pas du tout.

Mais dans le cadre de l’univers qu’il a imaginé, « Dragaera », j’ai pris le livre qui se voulait le pastiche d’un autre que je connaissais bien et que j’avais aimé en mon adolescence : « Les trois mousquetaires » d’Alexandre Dumas.

Si l’hommage à l’écriture de Dumas est bien présent et merveilleusement traduit, moi, je reste sur ma faim. Je ne connais pas l’univers de « Dragaera ». Je n’y ai jamais mis les pieds en lecture et je dois faire comme si j’avais mes repères et sourire des parallèles avec les mousquetaires de l’autre. Et cela m’est impossible. D’Artagnan s’impose à moi et m’empêche d’aller à la rencontre des autres. Les aventures sont si proches, le rythme de la partition tellement semblable que je n’entends qu’une musique et c’est celle un peu surannée peut être de Dumas.

J’admire le travail de Steven Brust. Il fallait oser. Mais pour moi, ça ne passe pas. J’espère que vous n’avez pas lu Dumas, ou que vous n’avez vu que de mauvais films sur ses livres. J’espère que vous avez déjà voyagé dans Dragaera et qu’ainsi vous pourrez apprécier les croisements des styles et des aventures.

Moi, je vais attendre un petit moment que le souvenir morose s’efface et puis commencer par où j’aurais dû commencer à savoir « Les aventures de Vlad Taltos » Tome 1, « Jhereg et Yendi » pour le tome 2. Cela tombe bien, cela sort en livre de poche chez Folio. Les puristes trouveront les titres aux éditions Mnémos. Et là, je suis certaine que ça fait une grande différence. Qu’en découvrant les règles de vie des maisonnées du Jhereg et du Teckla et des autres, j’aurais les codes qui me permettront de sourire aux facéties littéraires de Steven Brust quand il voyage dans le temps de l’écriture.

Les Gardes Phénix de Steven Brust, traduit de l’anglais (Etats Unis) par Benoît Berthézène, illustré par Franck Achard et Didier Graffet, Editions Mnémos, 2007

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