Sommeil du dragon, La malédiction de l'anneau T2 (Le)

Ce nouveau volume va présenter le héros Siegfried et comment il a obtenu l’anneau maudit.

Pour cela, on fait un petit flash-back du volume 1 sur comment et de quelle lignée est-il né. Puis on découvre l’enfant et l’adolescent (pénible, il y a des claques qui se sont bien perdues dans cette famille !) sans peur qu’il devient pour arriver à tuer le dragon Fafnir et lui ravir l’or des Niebelungen.

Edouard Brasey maîtrise les mots et les êtres merveilleux. Son récit, malgré qu’il ne soit pas dans l’Imaginaire culturel français, reste passionnant pour qui a, de près ou de loin, entendu parler des Walkyries et de l’Or du Rhin, en littérature, mythologie ou musique classique.

Comme dans beaucoup de récits pareils, on fait fi des tabous sociaux et au final, Siegfried fait des promesses d’amour éternel à Brunehilde, qui n’est d’autre que sa… grand-mère ! Et comme tous ceux qui promettent trop vite, il va aussi très vite oublier son engagement et nous entraîner dans un 3ème volume vers de nouvelles amours.

A part quelques répétitions par rapport au volume 1, j’accroche toujours autant à la foison de détails et descriptions qui n’alourdissent pas le récit mais lui donnent du corps (oui parfois il n’y a pas beaucoup de dialogues, comme Siegfried vit avec un Géant dans une forêt, les conversations ne ressemblent pas à celles d’un boudoir !).

Le tout finit dans une fusion totale de la jeunesse au grand âge, de l’action à l’immobilisme, de l’impulsivité à la réflexion, de l’intuition du monde à la prédiction du futur, bref de Siegfried à Fafnir dans un combat (court en pages) dense en émotion.

Ici c’est le second tome d’une tétralogie (comme Wagner l’a fait en musique !). La suite ? Ben, je ne sais pas à quelle date, non…

Le sommeil du dragon, la communauté de l’anneau, T2, par Edouard Brasey, illustré par Didier Graffet, Belfond