Transcendance, Les enfants de la destinée T3

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Voici le dernier tome de la trilogie des Enfants de la destinée de Stephen Baxter et je suis prête à repartir sur la boucle du ruban de Möbius de mes réflexions. C’est-à-dire, l’impression de retrouver le point de départ mais avec la grande différence qu’il s’agit d’un nouvel espace qui s’ouvre à moi.

Et j’adore quand mes réflexions sont incitées à se remettre en route pour une autre piste dans un autre cadre. Je trouve que c’est là l’intérêt de la science-fiction.

En lisant cette trilogie, j’ai défini le sens de trois mots auxquels je ne prêtais pas plus d’attention que ça. Bien souvent, on se contente de ce qu’on croit comprendre. Mais là, Stephen Baxter, à travers l’histoire et ces personnages vous invitent à aller plus loin. Coalescence, vers la fusion tout en gardant ses spécificités, la tentation irrésistible à la réunion. Ensuite avec « Exultant », l’allégresse, la joie lumineuse et pour finir, la transcendance, le chemin vers l’accomplissement de la compassion. Tout ça pour nous conter le passé, le présent et le futur et puis tous les possibles de l’humanité. Je n’aime pas particulièrement la « hard-science », tout simplement parce que je n’ai pas acquis les connaissances nécessaires. Stephen Baxter est l’un de ceux qui me font regretter cette absence de curiosité de mes années scolaires. Voire cette incompétence à appréhender la complexité de l’univers. L’anneau de Möbius est donc la représentation la plus fidèle de mes déambulations.

Imaginez mes torsions cérébrales avec cette image.


Nous voici donc, avec ce troisième cheminement, dans un nouvel espace temps. Du passé lointain au présent, du futur presque à l’infini, nous voici dans les années 2047. Un futur proche où nos ennuis du présent se confirment. Disparitions des automobiles, montée des eaux jusqu’à la disparition de terres très importantes, difficultés pour les transports aériens, sans compter la multiplication des catastrophes environnementales. Je vous le dis tout de suite, depuis la lecture de ce roman, je trie mes ordures avec assiduité, je ne roule pas à plus de 80 km au grand dam de ceux qui me suivent, et le tout à l’avenant.

Ce sont des détails au regard de la réflexion essentielle induite par cette lecture. Qu’en est-il de la compassion ? Comment cheminer vers la transcendance ? Michael Poole, le petit neveu du héros du premier livre, est confronté à tous ces questionnements. Et des réponses qu’il apportera, on en connait quelques unes, quand on a lu les premiers romans, l’avenir de l’humanité en sera bouleversé.

Michael Poole est confronté toute sa vie, même avant qu’il la connaisse, à des apparitions de cette femme qui sera sa compagne. Quand elle meurt, les apparitions se poursuivent. Des apparitions qui lui donnent à entrevoir des futurs possibles. Des apparitions qui l’isolent du monde présent. Des apparitions ou des prémonitions ? Ou bien un chevauchement des espaces-temps qui lui donnent à percevoir ce qu’il y a à accomplir pour un moindre mal pour la planète.

L’aventure de Michael Poole est passionnante pour tout le questionnement sur son humanité, sa spiritualité. Mais dans un vaisseau spatial à quinze mille années-lumière de la terre, une jeune fille post-humaine, Alia, est confrontée à l’accomplissement de sa destinée. Une destinée pré-écrite par les immortels pour les sauver du péché originel qui les accable chaque instant d’éternité qui s’écoule, comme un ruban de Möbius, comme le signe de l’infini.

J’ai savouré chacune des pages de ce roman parce qu’il vous implique dans la réflexion des personnages. C’est le talent d’écriture de Stephen Baxter. C’est une lecture qui initie d’autres questionnements notamment sur la puissance infinie des sentiments humains.

Alors, que vous dire de plus, sinon vous inviter à le lire. Pour ce qui est des aspects « hard-science », pour moi, aucun problème, je fais avec. Je ne me pose pas la question du fonctionnement de tous les outils que j’utilise, sinon de l’énergie qu’ils consomment. Avec ces trois romans, vous aurez un roman historique, de la science fiction pure, un roman d’aujourd’hui, de la politique fiction, quelques batailles intergalactiques et de quoi réfléchir !

A lire absolument de mon point de vue.

Les Enfants de la destinée, Tome 3 : Transcendance, traduit par Dominique Hass, Presses de la Cité

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