Déluge

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Un groupe de chercheurs a vécu presque cinq ans en captivité.

Bien évidemment, cela crée des liens.

Pendant leur détention, le monde a bien changé. Les eaux sont montées. Les continents se sont considérablement réduits.

Ce déluge n’est pas là de stopper sa progression et nos compères ont de plus en plus de difficultés à se réunir.

Le président d’une multinationale a peut-être la solution pour tout au moins préserver une partie de l’humanité.

Avec ce scénario apocalyptique, Baxter nous livre un roman qui s’enlise inexorablement dans une sorte de monotonie lassante.

Si bien qu’aux deux tiers de l’histoire, je me suis demandé où exactement il m’emmenait.

La montée des eaux et les continents qui rétrécissent, c’est bien gentil, mais c’est répétitif, donc rébarbatif.

Pourtant, les premiers chapitres sont prometteurs. Puis, doucement, mais sûrement, on s’enfonce dans une platitude des dialogues.

Je croyais que ces chercheurs allaient unir leur force afin de trouver une solution. Et vite !

J’ai assisté à des discussions de salon de thé qui m’ont laissé sur ma faim.

L’action se déroule sur plusieurs décennies et elle se vide tout doucement de son contenu.

La trame s’effiloche et du coup, le déluge en devient presque grotesque. En tout cas, il perd de sa crédibilité.

Cela m’a fait penser au film de Roland Emmerich, Le jour d’après : au début, de bons effets spéciaux spectaculaires. Et ensuite, plus grand chose à se mettre sous la dent, excepté quelques relents de bravoure.

Dans ce roman, idem. Le début, avec l’Angleterre qui se noie, la Tamise qui enfonce les barrages improvisés, tout cela, c’est très bien. Ensuite, le roman se vide de son aura.

Un roman que l’on aurait pu amputer de deux cents pages.

Déluge par Stephen Baxter, traduit de l’anglais par Dominique Haas, illustration de Didier Thimonier, Presses de la cité

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