Essence de l'art (L')

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Cela faisait des années que j’attendais la réédition de plusieurs nouvelles du cycle de la Culture. J’avais raté à l’époque la sortie du Galaxies n° 1 qui reprenait Un cadeau de la Culture. Et puis je n’ai jamais trouvé le DLM qui reprend L’état de l’art. Heureusement, Le Bélial a eu la bonne idée de regrouper les nouvelles de Iain M. Banks qui concernent la Culture. Et voici enfin la version poche de ce livre.


Est-ce un complément au cycle ou une bonne introduction à celui-ci ? Après lecture du recueil j’aurais tendance à dire que c’est un bon complément. Mais l’introduction d’Arkady Knight ajoute un plus non négligeable. Elle nous résume chaque roman du cycle. Ce qui fait que ce recueil de nouvelles conviendra également aux nouveaux lecteurs qui veulent aborder le cycle.

Au programme on trouve huit nouvelles qui ne sont pas toutes du même niveau. J’irai même jusqu’à dire qu’il y en a certaines qui n’ont rien à voir avec la Culture. Mais je peux comprendre que pour un impératif de format, Le Bélial ait complété le recueil avec quelques nouvelles de Iain M. Banks.

La route des crânes – Deux comparses, dans une carriole tirée par un cheval, se racontent une histoire. Rien n’indique que cette nouvelle est liée à la Culture, si ce n’est le nom de la poétesse et scribe Abrusci qui se nomme Entoutcaslieutenantellen’estpassurmacarte. Là on reconnait l’humour de Iain M. Banks dans les noms de la Culture.

Un cadeau de la Culture – Un agent infiltré est contraint et forcé à tirer sur un vaisseau de la Culture. Il doit utiliser une arme que seul un membre de la Culture peut utiliser.

Curieuse jointure – Un berger qui surveille ses brouteurs, voit une étoile filante. En se rendant sur les lieux du crash, il tombe sur un objet métallique animé.

Descente – Un agent de la Culture a été éjecté d’un vaisseau. Lui et sa combinaison spatiale ont atterri à plus de mille kilomètres d’une base de la Culture. L’agent est blessé et la combinaison spatiale, dirigée par une IA, est obligée d’économiser ses ressources. Un long voyage proche de la folie pour un des deux membres, qui connaitra un dénouement triste. Mais qui aura vu un face-à-face très intéressant.

Nettoyage – Que se passe-t-il si un vaisseau-usine de la Culture, en orbite autour de notre planète, débloque et éjecte des objets vers la Terre ? Ça donne une nouvelle loufoque, vraiment dans l’esprit de la Culture. J’ai adoré.

Fragment – Les pensées et les convictions politiques et religieuses d’une personne en 1975. Cette nouvelle n’a rien à voir avec la Culture. Il vaut mieux passer son chemin.

L’essence de l’art – La plus longue nouvelle. Celle qui avait précédemment été éditée chez DLM. L’histoire se passe en 1977. Un vaisseau de la Culture est en orbite autour de notre planète, totalement invisible aux terriens. On suit un agent infiltré sur Terre, qui découvre notre culture, et un autre qui a envie d’y vivre jusqu’à la fin de son existence. C’est une visite guidée de notre planète.

Éclat – Cette nouvelle n’a strictement rien à voir avec la Culture. C’est une sorte de délire publicitaire de Iain M. Banks. A mon avis, il a dû fumer la carpette en l’écrivant.

On trouvera en fin de livre une bibliographie complète de Iain M. Banks.

Des nouvelles inégales qui se laissent lire, qui ne dépayseront pas le lecteur habitué à la Culture et qui permettront aux nouveaux lecteurs d’aborder le cycle. Elles sont loin du niveau des romans, mais c’est une bonne entrée en matière. Je conseillerai de se focaliser sur les nouvelles directement liées à la Culture (Un cadeau de la Culture, Descente, Nettoyage, L’essence de l’art).

Ce recueil est une grande première, car il n’en existe pas d’autre de Iain M. Banks. On savoure d’autant mieux cette initiative. C’est la cerise sur le gâteau, le complément idéal au cycle de la Culture.

L’essence de l’art d’Iain M. Banks, Poche, 2013, 312 pages, illustration de Victor Habbick

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Commentaires

"Mais je peux comprendre que pour un impératif de format, Le Bélial ait complété le recueil avec quelques nouvelles de Iain M. Banks."

Non, non, ce livre est la traduction du recueil anglais "The State of the Art". Le sommaire, conforme à l’originale, n’est pas une création du Bélial’.