Résurrection (La), Arcane T2

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Arkane, la fabuleuse cité construite depuis la nuit des temps sur les rives de l’Odivir par les Fondateurs, est en train de vaciller. Vérolée de l’intérieur par les querelles intestines et les magouilles politiques entre les grandes familles. Déjà, celle du Drac a disparu, massacrée. Seule subsiste Oziel, la fille, qui s’enfonce dans les profondeurs d’Arkane à la recherche de son frère condamnée au bagne des Fonds, persuadée que lui seul peut ramener la sérénité. De leur côté, Renn, le dernier des enchanteurs de pierre, accompagné d’Orik le guerrier, s’avance vers Arkane en déjouant les nombreux pièges qui leur sont tendus, pour prévenir les autorités du danger qui les guette : une invincible armada s’approche de la ville dans le but de l’anéantir comme elle a anéanti le royaume d’Orik.

Dans le même temps, assoiffé de pouvoir et sous le joug de son épouse aussi belle que perverse et qui poursuit un but de vengeance, un des héritiers du Corydan, une autre famille, s’apprête à libérer des profondeurs des créatures monstrueuses que l’on pensait enfouies à jamais…

Le hasard a voulu que je découvre Pierre Bordage avec le tome 2 de son récit sur Arkane, et qu’il s’agisse en plus de sa première incursion dans la fantasy initiatique. Je ne saurais faire la différence entre les différents types existants, mais si l’on sait qu’à la base je ne suis pas spécialement friand de ce genre de littérature (j’ai toutes les peines du monde à lire George R.R. Martin par exemple), on peut s’imaginer que cette lecture ne s’annonçait pas sous de meilleures auspices.

De fait, il n’en est rien. Non seulement commencer par le tome 2 ne m’a pas handicapé tant le récit est dense et fouillé, mais en plus, Pierre Bordage a réussi très vite à captiver mon attention avec ce récit. Résultat, je n’ai pas décollé les yeux de ces 475 pages touffues, qui me réconcilient avec le genre. L’auteur respecte apparemment le cahier des charges à la lettre pour ce type de récit : combats homériques, guerriers rudes, créatures monstrueuses. Ne manquent que quelques Hobbits et un ou deux dragons pour se croire dans le monde de Tolkien. Je ne peux cependant pas dire que je me suis réellement attaché aux personnages, même s’ils sont joliment troussés. En dehors de Renn, l’apprenti enchanteur assez touchant par sa maladresse et ses inquiétudes, la situation d’Oriel, dernière héritière de la famille du Drac et volontairement contaminée par une grave maladie afin d’échapper à ses poursuivants, n’a pas forcément réveillé en moi de réelle empathie. Peut-être parce que j’ai pris l’histoire en route, me direz-vous. Possible.

Il n’en demeure pas moins que j’ai trouvé ce roman admirablement bien construit et sans lourdeurs scénaristiques, une plume fluide au service d’un récit foisonnant et sans cesse rebondissant, et qui me donne du coup très envie de découvrir ce qui a pu se passer avant. A voir l’ensemble des prix qui ont déjà couronné sa carrière littéraire, je comprends mieux, et je me sens tout petit à côté.

Je remercie les Editions Bragelonne pour la confiance qu’ils m’ont témoignée.

 

Arkane tome 2 : la résurrection - Pierre Bordage - Editions Bragelonne - 09/19, 20 €

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