Annihilation

Jeff VanderMeer, né en 1968 en Pennsylvanie, est un auteur et éditeur américain. Il vit en Floride. Best-seller aux Etats-Unis, La trilogie du Rempart Sud a été traduite dans 24 pays. Annihilation a reçu les prix Nebula et Shirley Jackson du meilleur roman 2014.

Notre expédition était la première à entrer dans la Zone X depuis plus de deux ans. En regardant ce paysage paisible, je ne pense pas qu'aucune d'entre nous n'en voyait encore la menace.

La Zone X, mystérieuse, mortelle. Et en expansion.

Onze expéditions soldées par des suicides, meurtres, cancers foudroyants et troubles mentaux.Douzième expédition. Quatre femmes. Quatre scientifiques seules dans une nature sauvage.Leur but : ne pas se laisser contaminer, survivre et cartographier la Zone X.

J’avais très envie de lire ce roman, la quatrième de couverture était très alléchante et l’avis de Page des libraires rajoutait à cet appétit : « Un livre trouble et étrange, une atmosphère lovecraftienne, un rythme qui permet à l’horreur de s’installer progressivement. Frissons garantis ».  Sachant qu’il était plusieurs fois primé et apprécié par Stephen King lui -même qui le trouverait « effrayant et fascinant », je trépignais d’impatience. Puis je l’ai reçu et les ennuis ont commencé.

Alors mettons les choses au clair immédiatement : de Lovecraft ici il n’y a rien, ni l’atmosphère, ni le style, ni la terreur indicible, rien. Dès les premières pages j’ai su que cela allait être compliqué entre ce roman et moi. Il m’arrivait de relire 3 fois la même phrase avant de la comprendre tant la langue est tarabiscotée et maniérée. Cela m’a énormément gênée et dans ma lecture et dans mon plaisir de lire. Je ne suis pas sûre que ce soit un problème de traduction comme l’évoquent certains chroniqueurs mais il faut bien l’avouer, l’ensemble est indigeste.

Et c’est dommage, car l’histoire a tout pour être passionnante. Cette expédition menée pas un groupe de femmes dont nous ne saurons jamais les noms, dans une contrée hostile et mystérieuse, pourrait être fascinante. Les relations de l’héroïne avec le reste du groupe, le côté introspectif de son récit… Il y avait là des éléments qui étaient plus que prometteurs. La fin par exemple est excellente et ouvre le champ de tous les possibles. Mais je ne lirai pas la suite.

Je suis passée totalement à côté de ce  roman trop ampoulé, trop alambiqué pour moi… Dommage

Annihilation par Jeff VanderMeer, traduit par Gilles Goulet, illustré par Eric Nyquist, Couverture de Charlotte Strick, Le livre de poche, 7,10 €, isbn 978-2-253-18378-5