Annihilation

Derrière le Rempart Sud s'étend la Zone X. Étrange, peuplée de créatures hybrides aux origines floues, la Zone X fascine autant qu'elle inquiète. Des expéditions qui sont parties l'explorer ne sont revenus que quelques fantômes, pâles reflets de ceux qui avaient tenté l'aventure. Les autres ont disparu, avalés par le mystère des lieux.

Une psychologue, une géomètre, une anthropologue et une biologiste forment la douzième expédition. C'est la biologiste qui nous raconte son histoire, une plongée au cœur d'un monde inconnu, inquiétant et hypnotique.

J'ai trouvé que ce livre explorait d'une façon intéressante les frontières du réel. Difficile de démêler l'illusion de la réalité entre ces pages, et mieux vaut se laisser porter par l'étrangeté du voyage pour en profiter pleinement. Les explications ne se déclinent que sous la forme d'hypothèses hasardeuses, brouillées par un style onirique qui nous perd à travers ses méandres. On attend une chute qui ne vient pas, une rationnalité qui s'éloigne un peu plus au fil du récit.

J'ai apprécié ce roman pour cette athmosphère fantastique qui déploie subtilement ses touches de surnaturel sans jamais avancer de certitudes. Premier tome d'une trilogie encore non publiée en France, Annihilation m'a donné envie d'en savoir plus sur cet univers étonnant.

Je ne le conseille cependant qu'aux véritables amateurs de fantastique. Les autres risqueraient d'être frustrés par le nombre d'inconnues qui subsistent même après avoir refermé le livre.

Annihilation, écrit par Jeff Vandermeer, traduit par Gilles Goullet, Au Diable Vauvert.