Morsure
Elena est une femme loup-garou. Dans son parcours qui a vu des hauts et des bas, elle est parvenue à gérer sa vie privée avec le handicap qui la lie à la lycanthropie.
Elle essaie par tous les moyens d’avoir une vie normale. Loin de la meute avec laquelle elle a un lien viscéral, un cordon ombilical psychique.
Mais la meute est en danger. Un cabot, entendons par là, un loup-garou issu d’une morsure plutôt que d’une hérédité vient semer le trouble dans le voisinage de la meute.
Appelée à la rescousse par ses frères, elle ira traquer ce cabot.
D’enfer !
C’est le premier qualificatif qui me vient à l’esprit après la lecture de ce roman. Cette narration à la première personne, cette approche de l’héroïne et la trame qui entoure l’histoire. Tout cela n’est que pur bonheur. Une fois accroché par l’histoire, je n’ai pas décroché jusqu’au bout. Cette manière qu’a l’auteure de nous décrire cette femme loup-garou tantôt d’une féminité, d’une grâce féline et sitôt après, la voila qui traque un ennemi redoutable et invisible au travers des rues, d’une forêt.
J’ai été subjugué par cette héroïne qui tente d’avoir du bonheur, de l’amour d’un homme normal, mais en même temps, l’appel de son instinct qui la ronge et l’entraîne pour aider ses frères de sang.
Et l’on peut applaudir aussi la prouesse de l’auteure qui a su réinventer une histoire originale de loups-garous. Quand l’on sait le nombre de films, de romans, etc. traitant de la lycanthropie, parvenir à pondre une histoire originale sur ce sujet, ce n’était pas une mince affaire.
Comme disait, si mes souvenirs sont exacts, Victor Hugo, peu importe l’histoire. Le tout est de bien la raconter.
Avec « Morsure » Kelley Armstrong y est parvenue. Incontestablement.
Méconnue par le public francophone - peu d’ouvrages ont été traduits en français, on attend avec une certaine impatience qu’un éditeur se lance dans l’aventure.
À suivre avec beaucoup d’intérêt.
Interview ici !
Kelley Armstong, Morsure, Traduction : Mélanie Fazi, Couverture : Claire Arnaud, 432 p., Bragelonne