Virus

Virus

Les virus entrainent une dégénérescence de leur hôte. Que le corps soit biologique ou mécanique, que l’intelligence soit humaine ou artificielle, le virus est un ennemi que l’hôte combat.

L’utopie en sursis d’Isabelle Guso raconte l’histoire d’une femme qui lutte pour sauver sa petite fille, atteinte d’un virus mortel. Un récit de qualité qui révèle de belles surprises.

Les petites filles sont à l’honneur en tant que victimes, comme Romane qui affronte un virus qui détruit les effets du vaccin anti-vieillissement (Flocon rouge de David Osmay), ou Swann, dans un court et grinçant récit de Frédérique Lorient (H5N1), dans lequel les oiseaux dangereux ne sont pas ceux qu’on croit.

Ce recueil n’est pas foncièrement pessimiste puisque Bruce Holland Rogers met en scène un virus qui rend heureux (Contagion), alors que celui de Véronique Pingault procure simplement des pannes d’inspiration (Rouge cerise à pois blanc). Deux virus informatiques sont plus comiques malgré un final sombre : celui de Pénélope Chester touche un robot soucieux de son intégrité (Mise à jour) tandis que ce sont les implants qui sont la cible de Raymon Iss (Intrafolie), dans une nouvelle réussie.

Fabien Clavel livre de son coté une nouvelle forte et dramatique, avec un virus qui transforme les gens en figures de clown (Quand les clowns en treillis font gémir la musique).

Cette anthologie propose des textes de bon niveau avec deux nouvelles marquantes, le tout accompagné d’une superbe couverture de Zariel.

Virus, sous la direction de Magali Duez, illustré par Zariel, aux éditions Griffe d’Encre