Plan B pour la planète : le New Deal vert

Ce volume comprend une petite vingtaine de textes, principalement issus de conférences données par Naomi Klein entre 2010 et 2019. Les auditoires sont variés, allant du College of the Atlantic au Vatican.

Mais la ligne suivie et défendue par la journaliste canadienne ne varie pas : la planète est danger, il est chaque jour de plus en plus tard et seul un sursaut immédiat, global et intense peut permettre à l’Homme de continuer à exister sur Terre.

Les conditions de cette existence sont forcément amenées à changer, soit volontairement pour maintenir un cadre de vie le moins violent possible, soit par la force de la Nature, dont la violence ne fera que s’accroître.

Non pas que la Nature soit violente, mais l’être humain, ou plutôt le capitalisme pour Naomi Klein, ont fait en sorte de déséquilibrer tous les états stables existants, créant ainsi les conditions les plus propices aux ouragans, aux incendies géants et aux épisodes de pollution intense.

Alors que la planète brûle, la mobilisation est faible et insuffisante. L’auteure propose une analyse très intéressante de cette négation de l’évidence, notamment de la part de ceux qui profitent le plus du système en place. Ce n’est pas tant le réchauffement climatique qui est nié que ses conséquences, non pas sur la planète, mais sur le système capitaliste.

Une lecture qui fait réfléchir mais Naomi Klein a pour objectif de faire agir.

Plan B pour la planète : le New Deal vert par Naomi Klein, traduit par Matthieu Dumont, aux éditions Babel, collection Essai, ISBN 9782330147785