Livre de Koli (Le)
Ce volume, qui n’est que le début d’une histoire en trois tomes, The Rampart Trilogy, nous présente le personnage central de l’histoire et comment il s’est lancé dans une quête qui changera le monde. La narration, par le héros qui s’adresse à des lecteurs ultérieurs qui n’ont pas plus connu le monde dans lequel il vivait que nous-mêmes, antérieurs à ce monde post-cataclysmique, permet à l’auteur d’insérer les textes de présentation de son monde d’une manière crédible. Il est seulement dommage que le héros passe son temps à répéter « Je n’aurais pas dû faire cela, mais je ne savais pas alors ce que je sais aujourd’hui », ce qui devient pénible à la énième fois...
Ce monde, c’est l’Angleterre d’un futur post-cataclysmique, où les arbres sont devenus des chasseurs d’hommes. Le héros, Koli, est né dans un village-forteresse, Mythen-Croyd, où quelques deux cents personnes survivent grâce à la chasse et se défendent des attaques des arbres grâce à quelques techs, outils anciens devenus armes, comme le Couteau et le Lance-Flammes. Des arbres, mais aussi des drones tueurs d’une guerre ancienne aujourd’hui sans contrôle. Les Remparts, les quelques détenteurs de « techs », constituent l’aristocratie du village. Mais la visite d’Ursala, infirmière itinérante qui visite les quelques villages encore habités, et qui essaye de lutter contre leur disparition par affaiblissement génétique, va avoir pour lui l’effet d’une révélation : une famille truque l’épreuve de sélection des nouveaux Remparts afin de se réserver le pouvoir. Koli essaye de s’emparer d’une tech encore inutilisée, ce qui va aboutir à son exil et à son départ à la découverte du monde extérieur...
Bien sûr, ce roman n’est que le préambule de l’aventure... Il faut attendre les suites...
Une variation nouvelle, avec quelques idées originales, d’un thème désormais classique, dans une présentation soignée qui attirera les lecteurs de tels romans. M. R. Carey montre sa maîtrise du sujet, attendons donc les tomes à venir.
Le Livre de Koli, par M. R. Carey, traduit par Patrick Couton, L’Atalante, 2021, 413 p., couverture de Véronique Meignaud