Fléau des rois (Le)

Kirhin est un jeune garçon qui survit dans la rue depuis aussi loin que remontent ses souvenirs. Devenu un habile voleur, il fait partie des Danseurs de l’Ombre. Lorsqu'il se rend dans une maison bourgeoise pour faire un coup, il est très surpris de découvrir que l'habitation n'est pas vide, et que deux des occupants sont occupés à en torturer un troisième.

K s'éclipse mais cette scène et le magnifique collier qu'il a volé vont le jeter sur les routes d'un destin chaotique. Sa vie sera désormais toujours en danger, qu'il cotoye l'aristocratie ou bien les bancs de rames d'un navire d'esclaves.

Jenn Lyons propose un monde très fouillé, où les familles nobles ont leur classement de puissance et leurs sphères d'influence, et où invoquer un dieu n'est pas un vain mot, ceux-ci apparaissant sous forme d'avatar. Les démons sont également bien présents, avec leur propre hiérarchie, et la magie est très répandue. Un univers riche et plaisant, même s'il s'avère parfois complexe tant ces strates s'entrecroisent.

L'histoire est bien contée, sous la forme d'un double récit alterné, mené par le héros et son geôlier. Comme souvent pour casser l'aspect linéaire de l'intrigue, Kirhin parle du présent et son adversaire du passé. Les personnages sont bien campés et les secrets du héros se révèlent peu à peu tout au long de ses aventures. Ses origines réelles sont d'ailleurs difficiles à établir, tant la succession de révélations est longue.

Un premier roman qui surprend, d'une part par sa maîtrise, d'autre part par sa longueur, puisque ses 700 pages ne sont que le premier volume de la série.

Le fléau des rois par Jenn Lyons, traduit par Louise Malagoli, illustré par Benjamin Carré, aux éditions Bragelonne, ISBN 9791028104740