Phaenomen l'intégrale
4 adolescents vivent dans un hôpital psychiatrique de grand luxe : Violaine, Claire, Nicolas et Arthur.Fous ? Non, différents : ils développent chacun des pouvoirs surnaturels. Violaine voit les « dragons » des personnes, sorte de spectres, et apprivoise ce dragon qui influence le comportement de l’humain. Claire joue avec l’espace-temps en se déplaçant à la vitesse de la lumière sans déplacer un souffle d’air. Nicolas a la capacité de voir le rayonnement de chaleur et change sa vision de normale à sensible à la chaleur. Arthur a une mémoire photographique phénoménale et retient absolument tout.
Mais aux yeux du monde, ces enfants ne sont que des malades. Eux sont tous persuadés que leurs exceptions sont d’origine extra-terrestre.
Dans le premier tome, ils se lancent à la recherche de leur psychiatre préféré, enlevé par une organisation mystérieuse, car cet homme détiendrait le secret des voyages sur la Lune.
Dans le tome deux, les enfants, portés disparus, vivent une aventure sur le continent américain, à la poursuite de la preuve d’une existence extra-terrestre.
Dans le tome trois, nous retrouvons nos enfants aux étranges pouvoirs, en Argentine, alors qu’ils viennent de découvrir une trace des Templiers, d’affronter des monstres et de se résoudre à ne pas trouver la clé de l’énigme.
C’est alors que Goodfellow, auteur de ces textes parlant de l’alunissage d’Apollo et de ses mystères, réapparaît dans leur vie et qu’en réfléchissant avec Arthur, le groupe se décide à partir aux Philippines où le vieux monsieur a vu aussi le signe cabalistique des Templiers.
Mais petit à petit les pouvoirs des jeunes s’étendent : Violaine peut tuer, Claire se sent bien dans « l’intervalle » et y apprivoise le chevalier de Violaine, Nicolas les guide avec son pouvoir visuel …
Des ados persuadés de ne pas être les enfants de leurs parents : la quête de l’identité. La peur de la différence : se fondre dans la masse. La difficulté de se trouver une place : grandir. Se créer des liens : l’amitié qui est plus importante que la famille à cette époque charnière.Voilà des thèmes typiques de l’adolescence qui trouvent des approches hors normes dans ces deux premiers volumes d’une trilogie.
Le choix des titres de chapitres en latin est culotté mais bien plaisant. Commencer chaque chapitre par une vision personnelle à la première personne est aussi une chouette manière de mettre en évidence les caractères des enfants (en plus souvent la présentation graphique est calculée pour que cette introduction s’arrête de sorte que le récit reprenne sur la page suivante).
Que dire des mystérieux pieds de chapitre ? Passionnants, troublants au point que j’ai fait des recherches pour savoir si c’étaient là bien des extraits d’un livre paru. Et bien, Ô surprise, non ! Mais on y croit dur comme fer, à ces affirmations soi-disant sorties d’un ouvrage publié ! Et bien évidemment, elles apportent du crédit aux informations du chapitre.
Croire ou non aux complots (Roswell, la lune) n’est pas le seul propos. On trouve dans cette trilogie identification aux problèmes classiques de l’adolescence avec en plus un goût du mystère et de l’aventure.
Jamais poussif, avec des énigmes qui parsèment une quête d’absolu comme une quête de caractère, Erik L’homme est une valeur sûre de la littérature jeunesse qui peut passionner filles comme garçons.
Phaenomen, intégrale, par Erik L’homme, Folio SF